Troisième (et dernière) tentative avec Robert Charles Wilson, après les décevants "Darwinia" et "Julian".
"Spin" est son roman le plus connu et le plus apprécié.
"Spin" commence par un concept et un mystère autour duquel est censé s'articuler le reste de l'intrigue : un soir, la Terre se retrouve isolé du reste de l'univers par une barrière à l'extérieur de laquelle le temps s'écoule beaucoup plus vite. Il ne reste que quelques dizaines d'années avant que le soleil ne se transforme en super nova, un temps très court pendant lequel les protagonistes vont tenter de percer les mystères de ce phénomène.
Hélas, comme dans ses précédent romans, Robert Charles Wilson se désintéresse très tôt de son mystère et préfère dérouler une histoire d'amour et d'amitié qui ressemble fort à ce qu'il a fait dans "Julian" : la relation entre Tyler et Jason ressemble fort à celle de Julian et du narrateur, au point même de ressembler à un copié collé parfois.
Ainsi "Spin" fait de belles promesses mais brasse du vide, traine en longueur, enchaîne les situations qui n'ont plus grand chose à voir avec son postulat de base, pas aidé non plus par des personnages assez creux et une écriture toujours faiblarde. Les révélations autour du spin arrivent à la fin et font un gros flop mais de toute façon, ce n'est pas vraiment ce qui intéressait l'auteur.
Trois tentatives avec cet auteur, 3 échecs et je me demande encore comment il est parvenu à se hisser au niveau de nouvelles gloires de la SF. Pour un public qui ne connait rien au genre, peut être. Les autres comme moi arrêteront les frais et iront voir ailleurs.