Et je n'ai rien appris dans ce livre qui ressemble plutôt à un essai d'ego-histoire pas très profond ni très réflexif.
Peut-être faudrait-il que je consulte le cahier des charges de cette collection et que je m'intéresse au public visé par ce livre ? Car, a priori, il s'agissait des historien.ne.s présent.e.s et futur.e.s, et je ne vois pas ce qu'on peut trouver d'intéressant dans ce livre quand on a déjà suivi une formation en histoire.
Il est composé de petits chapitres qui abordent superficiellement le parcours de Michelle Perrot qui ne propose jamais le moindre axe de réflexion sur la manière de s'engager en tant qu'historienne. Dommage, c'était le titre.
La notion d'engagement n'est jamais discutée, on ne sait finalement même pas comment l'engagement de Perrot a influencé ses recherches en dehors du choix de ses thématiques de recherches, qui, elle l'et elle-même, étaient finalement issues de l'air du temps : les ouvriers au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, les prisons après les révoltes de prisonniers des années 1970 et les femmes dans le contexte des discussions sur l'avortement. Jamais, elle ne dit en quoi elle était engagée dans ces luttes sociales. Choisir un sujet, c'est déjà s'engager, certes, mais cela reste bien superficiel comme approche.
Je ne remets pas en question son engagement qui transparaît plus clairement dans ses ouvrages de recherche, simplement l'utilité de ce petit livre.