J’ai beaucoup apprécié le style de l’auteur et ses figures; en revanche, le roman n’a pas réussi à emporter mon cœur ni mon esprit, peut être déjà en raison de son rythme incertain.
Puisqu’il s’est beaucoup focalisé sur les rivalités naissantes entre catholiques et protestants de cette épopée, la méconnaissance et l’incompréhension de ces thèmes par l’auteur agacent dans leur transpositions aux personnages du roman. Robert Merle s’en est beaucoup mieux tiré dans sa série « Fortune de », même s’il y a aussi à redire dans sa recette.
Jean-Christophe Ruffin quant à lui, ne semble jamais s’y être intéressé sauf à lire un ou deux ouvrages d’historiens, ce qu’il avoue lui-même dans ses interviews ; ce qui transparaît nettement dans la distance avec laquelle il traite ce sujet qu’il a pourtant choisi pour orientation.
Je ne comprend pas cet auteur ni sa façon de revisiter l’histoire ; il manque de cette humilité curieuse qui fait les romans historiques que j’apprécie.
Son roman ne tient pas ses promesse; tout comme le rythme du récit.
Interessé, j’ai voulu y croire et j’ai attendu, mais je me suis lassé et ai jeté l’éponge, déçu.
J’avais lu « Le tour du monde du roi Zibeline » et avais ressenti la même absence, très frustrante.
Je crois que nous ne sommes pas fait pour nous comprendre JC. Ruffin et moi.