Un témoignage de l'exil et de la peur

Ce récit de Françoise Frenkel raconte ses multiples pérégrinations, jusqu'à sa sortie de en 1943, et son exil vers la Suisse. Libraire en Allemagne (une librairie française, manque de chance...), juive, d'origine polonaise, apparemment abandonnée par son mari, la narratrice va redre la pour se mettre à l'abri des persécutions, puis le Sud de la , puis la Savoie, puis, puis, puis...


Ces pérégrinations et fuites permanentes devant les dangers de persécutions illustrent bien ces années-là, un danger imminent, une ambiance faite à la fois d'esprit d'entraide et de délation. Ce livre est l'occasion de souligner la solidarité dont ont pu bénéficier les réfugiés, mais aussi la logique implacable de la volonté de persécution : vous traquer où que vous soyez.


Un livre très humain, sincère (forcément), mais qui reste finalement un peu superficiel car Françoise Frenkel se contente de raconter ce qui lui arrive, de décrire éventuellement des émotions (mais très peu, au final), sans trop d'autres considérations. Mais la valeur historique de ce livre est indéniable.

6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Livres lus en 2017

Créée

le 23 janv. 2017

Critique lue 240 fois

Nadouch03

Écrit par

Critique lue 240 fois

D'autres avis sur Rien où poser sa tête

Une voix dans la pénombre

Tombé par hasard ( parmi les sélections du mois de ma bibliothèque municipale ) sur ce petit bouquin à la couverture sobre, mais au titre un peu énigmatique, qui renvoie sans doute au age de...

Par

le 3 mai 2016

3 j'aime

5

Émouvant

Autobiographie extrêmement bien écrite d'une polonaise, devenue propriétaire d'une librairie française à Berlin pendant les années 1920, puis obligée de fuir en à cause de ses origines...

Par

le 15 janv. 2025

2 j'aime

Critique de Rien où poser sa tête par Cyril T

En 1939, Françoise Frenkel abandonne sa librairie berlinoise, la première librairie française d’Allemagne, et fuit le pays pour gagner Paris puis le sud de la . Mais loin d’être les refuges...

Par

le 5 nov. 2022

Du même critique

Amère déception

Après sa chute d'un toit, Sylvain Tesson est esquinté, défiguré, affaibli. Il décide de traverser la à pied pour se requinquer. Son itinéraire devra er le plus possible par les "chemins...

Par

le 22 mars 2017

23 j'aime

3

Eloge de la folie douce, un peu raté...

Ah là là, qu'est-ce qu'elles ont ces petites "pépites", ces "découvertes à ne pas louper", ces "révélations de l'année", à me décevoir presque systématiquement ? Je le pressentais un peu, pour tout...

Par

le 18 juin 2016

22 j'aime

5

Instantanés de 68 années

Quelle plume ! Annie Ernaux a le chic pour capter et retranscrire les instantanés d'une époque, pour écrire une ambiance, pour dire un vécu à la fois universel et éminemment intime. Elle choisit...

Par

le 26 juin 2015

15 j'aime