Qui es-tu Alaska ?
6.9
Qui es-tu Alaska ?

livre de John Green (2005)

Qui es-tu torche-cul ?

Est-ce que j'ai lu ça avec sérieux ? Non évidemment, comment veux-tu lire avec sérieux un livre d'un type qui adapté donne au cinéma des trucs aussi vains et consensuels que la face cachée de Margo ou nos étoiles contraires ?
Mais ce qui ne te tue pas te rends plus fort... J'ai donc lu ce truc où dès le début ça fait pitié au possible, tous les clichés du héros mal dans sa peau, mais attention le héros a une ion : connaître les dernières phrases de tas de gens plus ou moins connus et intéressants. Waouh, comme pour un second rôle d'une comédie romantique ricaine. Rien que dans l'exposition on voit qu'on a déjà le néant intersidéral en face de nous.
L'histoire qui se déroule ensuite est on ne peut plus classique, le mec va rencontrer une fille trop bien pour lui et on a un compte à rebours en haut de chaque nouveau chapitre... qu'est ce qui va bien pouvoir se er dans 120 jours, je me le demande... ohlala je savais rien sur le livre, c'est si difficile... Serait-ce la mort d'un personnage ? Serait-ce la réception d'un colis par la poste ? Quel suspens insoutenable...


Bon voilà, l'idée est lancée et après c'est juste des trucs nuls que John Green croit que les ados font, le féminisme d'Alaska est d'un ridicule : "oh mé le porno c mal, c pa romantik" et bien sûr le héros dit ne pas en voir beaucoup. Il y a un moment faut arrêter de vouloir tout faire pour que le lecteur masculin s'identifie au héros, non ça n'arrivera pas (tu sais le côté perdant-né, mais qui n'est pas non plus un gros dégueulasse). Ça n'arrivera juste pas car de toute façon personne dans la vraie vie n'agit ou ne parle comme dans le bouquin. Dire que j'ai arrêté Mort à Crédit pour lire ce truc, mais la comparaison peut avoir du sens, dans un cas on a Céline qui décrit la misère humaine dans ses moindres détails dans un récit ultra détaillé, chaque petite émotion, chaque ressenti y est, de l'autre tu as un truc mou, désespérément peu en adéquation avec le monde, empêchant tout réel de naître, tout vrai d'être présent. Bon c'est lié aussi à l'absence totale de style de Green... Mais bon si les ados aimaient le style ça se saurait... Lorsque tu lis ça, ça ne parle de rien... On a cet incapacité de parler de l'adolescence au travers de ce récit, on n'est que dans la fiction, dans quelque chose qui n'existe pas.


Et ce n'est pas la vaine tentative de faire un truc sur le "lâcher prise", qui un peut comme dans un bon film d'Haneke montre qu'on ne connaît jamais la vérité sur tout qui va rattraper le truc étant donné que justement juste avant la fin on te redonne une bonne piste sur qui es Alaska. Même si on ne répond pas totalement, ça arrive comme ça au milieu de nulle part. Non ça n'a rien à faire là, le bouquin n'arrive même pas à tenir son propre concept, ça aurait trop décontenancé les lecteurs. Parce que j'aurai presque trouvé ça bien, malgré tous les défauts de dire "ok, ben on ne répond pas". Sauf qu'à côté de ça tu as des trucs nuls sur le "labyrinthe", ce que ça signifie de sortir du labyrinthe... Symbole d'une lourdeur inable...


Bref c'est très mauvais.


On m'avait "vendu" le bouquin en parlant de sa scène de turlutte au milieu... Moarf... C'est un petit paragraphe, mon m'a menti, même pas une demi-molle, je me retourne m'astique sur les viols de Justine.

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le 4 nov. 2015

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Moizi

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