Bien que Le Parfum de Patrick Süskind fasse partie de mes livres préférés, je n’ai jusqu’à présent lu que très peu de littérature allemande ; et ma dernière incursion dans le genre a été très pénible (je suis é complètement à côté de La Montagne magique de Thomas Mann). Mais il ne m’a pas fallu plus qu’une somptueuse jaquette apposée sur un roman publié par les éditions Gallmeister, la qualité de leur ligne éditoriale n’étant plus à prouver, pour que j’achète Paradise Garden, le premier roman de Elena Fischer, autrice allemande.
Et ce premier roman, bouleversant, est un petit bijou. On y suit Billie, 14 ans, qui vit seule avec sa mère. Sans le sou, mère et fille vivent d’expédients et en sont réduites à diluer le fond du bidon de shampooing avec de l’eau afin de se laver les cheveux une semaine supplémentaire avant d’être obligées d’en racheter. Lorsque sa mère meure subitement, l’adolescente décide de partir à la recherche de son père, un homme qu’elle n’a jamais connu et sur lequel sa mère ne s’est jamais épanchée. Commence alors un voyage initiatique bourré d’espoir et de nostalgie.
Grâce à une écriture simple mais juste, accessible mais lumineuse, Elena Fischer tape dans le mille et nous offre un roman prenant qu’il est difficile de poser – je l’ai d’ailleurs lu en quelques heures seulement réparties sur deux jours. Un roman maîtrisé qui porte le lecteur aux côtés de Billie, le fait trembler avec elle et espérer que tout se finisse bien pour la jeune fille que la vie n’a pas vraiment gâter jusqu’ici. Est-ce que cela sera le cas ? Pour le savoir, il vous faudra lire Paradise Garden !