L'écriture est très belle, concise, les maximes sont riches de petites piques très chouettes... Mais. Mais :
-Tout d'abord, c'est assez répétitif. L'orgueil, l'égoïsme, l'amour... Les femmes aussi, vision représentative d'une époque, qui n'influence pas ma note mais que je ne peux m'empêcher de souligner. Nous sommes en pleine misogynie.
-Ces petites piques, à placer dans le contexte de l'observation de la cour, sont certes parfois truculentes, invitant (c'est le concept des maximes) à la réflexion personnelle, mais sont aussi parfois assez classiques, malheureusement. On aura le plaisir de reconnaître quelques maximes célébrissimes, que la postérité a retenues, qui sont sans doute fondatrices mais qui servent de nos jours plus à pimenter les statuts facebook des jeunes de 13 ans qu'à autre chose (les Maximes auraient-elles mal vieilli ?).
On retiendra donc les Maximes pour le témoignage d'une époque, la très belle écriture et les richesses qu'elles contiennent. Je préfère, pour ma part, La Bruyère. Cependant, c'est à lire, pour la culture, et si je reste un peu sur ma faim je ne m'incline pas moins devant les maîtres.