Dans « Les Semeuses », Diane Wilson nous entraîne en Amérique de 1860 à nos jours.
Sans famille, elle avait dérivé comme une feuille morte en automne, emportée par chaque rafale dans une nouvelle direction. Après le décès de son mari, Rosalie part s'installer dans la cabane construite par ses arrière-grands-parents, là où elle avait grandi.
Ce magnifique roman raconte l'histoire ancienne d'une tribu indienne chassée de ces terres par les colons, l'histoire actuelle de cette terre détruite par les produits chimiques qui empoisonnent la rivière.
Marie, Gaby, Darlene font écho à la parole de Rosalie pour nous conter la guerre entre les dakhóta et les colons blancs en 1862, la confiscation des terres, une assimilation forcée, enfermés dans une réserve comme du bétail, les enfants séparés de leurs familles. Mais aussi la vie quotidienne d'une ferme dans les années quatre-vingt. La sécheresse qui grille les récoltes, la grêle qui brise, déchiquette et broie. L'endettement et la ferme des amis et voisins vendue aux enchères.
Un roman d'apprentissage et de transmission sur le rapport à la nature, aux étoiles, apprendre à survivre, conserver les graines pour les récoltes futures.
« Les Semeuses » met en valeur le rôle des femmes dakhóta dans la conservation de la mémoire et des coutumes de tout un peuple. Ce panier rempli de sacs de graines qui se transmet de mère en fille, de génération en génération pour ne pas oublier. Une relation millénaire avec ses ancêtres. Ces graines portent l'histoire d'une nation.
« Aimez les graines comme vous aimez vos enfants et le peuple survivra. »