Les invités
6.2
Les invités

livre de Pierre Assouline (2009)

Toujours mettre les pieds dans le plat, à défaut des coudes sur la table.

Dans la haute bourgeoisie parisienne, un dîner réservé à une certaine élite est organisé (millimétré serait plus juste) pour favoriser les affaires professionnelles du maître de maison avec l'un des convives, tout se doit bien sûr de se dérouler sans accrocs quand un petit imprévu, le fait de se retrouver à 13 à table, vient mettre son grain de sable dans cette mécanique bien huilée. Le grain en question, c’est Sonia, l’employée de maison, qui, pour rassurer les quelques superstitieux de l’assemblée, se voit invitée par l’un des convives à dîner avec eux. Ce qui ne tarde pas à la mettre dans une situation plus qu’embarrassante quand certains des invités, par pure maladresse ou vraie méchanceté, se feront un devoir de lui rappeler inutilement les différences qui l’éloignent du reste de la tablée, qu’elles soient de milieux, d'origines ou de culture.

De prime abord peu intéressée par le sujet (les petits tracas de la « haute » ne me ionnent que très modérément), ce livre me fut conseillé par un professeur de français me prédisant, sinon un chef d’œuvre, tout du moins un bon moment de lecture.

Et bien, je valide !

Pierre Assouline retranscrit bien l’impression de se retrouver au cœur de ce dîner de par la manière dont est découpé le récit, ant d’un personnage à l’autre, de dialogues à des ages plus introspectifs, le ton est léger, l’écriture belle, et l’on ressent le même sentiment de temps qui e tout sans que l’on s’en rende compte que lorsque que l’on se trouve en bonne compagnie, mangeant et buvant et parlementant sans penser au moment du départ. On est l’un des invités, en quelque sorte, et je pense que tel était le but de l’auteur. L’érudition de l’écrivain transparaît régulièrement, mais par petites touches non pompeuses, sur les divers sujets que sont la littérature, la peinture, le cinéma, etc. et l’on sent qu’il a dû participer à bon nombre de ses repas pour ainsi en épingler justement les travers mais sans pour autant cracher dans la soupe.

Sans être transcendant, ce fut une lecture agréable, aussi vite lu qu’il sera surement oublié, « Les Invités » remplit son rôle parfaitement : distraire, à l’image du dîner dont il est question ici.
6
Écrit par

Créée

le 27 juil. 2013

Critique lue 505 fois

7 j'aime

Pravda

Écrit par

Critique lue 505 fois

7

D'autres avis sur Les invités

Pari réussi ?

Pas simple d'écrire un livre sur un repas, de centrer l'action uniquement sur ce souper. Tout d'abord parce que cela a déjà été proposé plusieurs fois. Et parce que c'est un exercice difficile, un...

Par

le 1 mai 2025

Distrayant

Un dîner dans une famille bourgeoise parisienne où l'enjeu est avant tout de sauver les apparences ; la superstition d'avoir 13 invités à table oblige la maîtresse de maison à bousculer ses plans et...

Par

le 27 sept. 2015

Critique de Les invités par madametong

l'idée de départ est bonne, rajouter la bonne dans un diner de grand-bourgeois parce qu'il y a 13 personnes à table. Mais le traitement est paresseux. Dommage

le 8 févr. 2014

Du même critique

Et pourtant j'en ai vu des merdes.

Ce film, c'est l'histoire de gens qui ent leur temps à : boire, forniquer et faire des tours de montgolfière. La base, quoi. Je me disais que BHL n'étant pas le zigue le plus populaire du PMU du...

Par

le 7 août 2014

146 j'aime

41

Crime et Châtiment
10

"jeu de mot pourri ne faisant rire que son auteur et constituant un titre de critique"

Je pense que de ses trois œuvres les plus réputées (« Les frères Karamazov », « L’Idiot » et « Crime et Châtiment »), cette dernière est surement la plus accessible. Là où les digressions...

Par

le 26 mars 2013

131 j'aime

21

... Et puis merde.

Mettons les choses au clair dès le départ : Ce film est surement l’un des plus tire-larmes, dégoulinant de ritournelles au piano pour vous faire pleurer toutes les larmes de votre corps et enrichir...

Par

le 5 sept. 2013

118 j'aime

19