"Pour autant, elle avait toujours l'air d'un Coton-Tige : un Coton-Tige brillant et chic, mais un Coton-Tige tout de même." (p. 15)
Voilà, c'est pour ça que j'aime Mathou : pour son humour décalé qui me surprend au détour d'une phrase / case.
J'ai lu plusieurs de ses BD, voici maintenant son premier roman. J'y ai retrouvé le regard plein d'acuité qu'elle pose sur la société : qu'elle parle de grossophobie, de famille recomposée, de développement personnel ou, comme ici, de secrets de famille, c'est toujours drôle et très juste.
Il y a certainement beaucoup de Mathou dans ses personnages féminins, souvent très tourmentés. (En tout cas dans les BD que j'ai lues.) C'est pour cela, je pense, que je l'apprécie tant : ça sonne juste, ça fait écho à du vécu, des sentiments. Léa, c'est moi, vous, la tante Gertrude, ou l'inconnue que vous venez de croiser dans la rue.
Les choses qu'on dit est un roman vrai, bien écrit, très agréable à lire, émouvant aussi. J'aurais aimé le déguster lentement, un peu comme Léa quand elle contemple son jardin. Mais non, impossible. J'avais trop hâte de savoir la fin.
Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce titre, dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.