Paulo Coelho nous livre une de ces histoires tendres dont il a le secret, et qui pourrait très bien lui arriver. Je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une déclaration déguisée à son épouse.
Il faut noter l'importance du Kazakh qu'il rencontre et qui le mènera jusqu'à sa femme, qui se trouve dans son pays. Peut-être n'est-il pas inutile de rappeler qu'Esther, l'épouse de l'auteur, est journaliste de guerre, ionnée par son métier, ce qui explique sa disparition subite, dont je vous laisse deviner et découvrir à quel degré elle est volontaire.
Les réflexions sur la vie de couple sont intéressantes et belles. Il est juste dommage, néanmoins, que l'auteur se perde encore dans des interrogations métaphysiques, qui n'apportent pas ici grand-chose : son ami étranger, qui a été l'amant d'Esther, se dit entendre des voix et livre des messages au personnage principal. En réalité, il s'avère être épileptique. On apprend alors que Jeanne d'Arc et Saint-Paul l'étaient aussi, ce qui casse un peu ses réflexions en matière de spiritualité, mais rend cet anti-héros d'autant plus touchant dans ses doutes et sa fragilité.
C'est un roman agréable à lire, mais j'ai tout de même eu l'impression de lire un livre aux thèmes déjà ressassés. Il y a pas mal de déjà lu et de déjà vu. Somme toute, il est pas mal, mais est loin d'être très original.
Pour conclure, c'est une bonne lectre d'été.