Les derniers Agatha Christie que j'ai lus m'avaient laissé une impression plutôt amère de littérature qui vieillissait mal, or "Le Vallon" me réconcilie quelque peu avec la Reine du Crime.
Cette enquête d'Hercule Poirot, publiée en 1948, m'a permis de renouer avec ce que j'apprécie le plus dans le style de l'autrice : le côté so british, le manoir et la famille issue de la cosy gentry, les manières affectées autour du tea time ou de la chasse au faisan.
Au Vallon, demeure des Angkatell, un meurtre a été commis au bord de la piscine. Je ne vous dirai pas qui, quoi, comment mais il se trouve que Hercule Poirot a quasiment été témoin de ce crime, ayant été invité en "voisin" à un déjeuner mondain. Et dès le départ, notre fin limier sent que la scène à laquelle il vient d'assister manque de naturel et semble "jouée". Il n'en faut pas davantage pour le faire frétiller de la moustache et le lancer à la poursuite de la seule divinité qu'il adore : la Vérité.
Un bon rythme, une galerie de personnages - essentiellement féminins - à la psychologie bien travaillée, quelques rebondissements pas trop abracadabrants et le tour est joué !