Un beau projet, celui d'écrire l'héritage : ce qu'on laisse à notre descendance, ce qu'on peut puiser dans nos aïeux.
Rocco, le premier Scorta. Cet enfant né orphelin, de quoi a t'il pu hériter de ses parents morts avant qu'il ne voit le jour ? Seulement le mauvais souvenir que son père a laissé sur les membres du petit village de Montepuccio.
Élevé loin de ce village qui l'a banit avant de le connaître, il y revient pour y faire trembler tout le monde en brigand accomplis.
Un brigand qui au crépuscule de sa vie, se repentit. Pas pour lui : pour sa descendance. Trois enfants qui vont lutter pour obtenir l'amour et la reconnaissance de ce même village qui s'impose à eux.
La force pour mener cette lutte, ils la puiseront dans ce lien hérité par ce nom de Scorta. Sans leur en parler à la moindre occasion, leur père leur a insufflé l'envie de vivre. Vivre, sans repos, car il n'y a que ça. Il a réussit à être le premier maillon d'une vie faite d'autre chose que de la haine et du rejet qui ont fait la sienne. Ayant vécu dans l'obscurité, il a réussit à faire des Scorra derrière lui des êtres de lumière. Mais qu'est-ce qui rend un être lumineux ? Est-ce ce qu'il dit ? Ce qu'il tait ? Ce qu'il fait ? Ce qu'il pense ? ... L'important est ce qu'on laisse. Ce sur quoi notre descendance va pouvoir continuer le chemin.
On découvre au fil du roman comment s'est instillé et se manisfeste cette transmission chez tous ces Scorta que nous suivons durant un siècle dans l'Italie des pouilles.
Malheureusement ce siècle e trop vite, il y a trop de personnages, leur vie est éludée bien trop rapidement, trop superficiellement. Au fil des pages on se détourne de ce qui accroche l'intérêt dans le début de l'histoire. L'idée générale reste là jusqu'au bout, mais l'ennuie s'installe, ainsi que la déception de refermer ce livre en ayant le sentiment qu'il n'aura finalement été pas plus que ça.