J'aime beaucoup les romans didactiques, qui sous couvert d'une narration convenue, nous en apprend plus sur une pensée ou une période historique. J'ai lu Le Problème Spinoza pour me remettre (très) doucement dans le bain de la philo, sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus, et le bilan de cette lecture est globalement décevant. Le parallèle entre les trajectoires du grand Baruch Spinoza et du médiocre nazi Alfred Rosenberg ne m'a jamais convaincu. C'est quoi le "problème Spinoza" ? Rosenberg qui s'échine à comprendre comment un juif a pu devenir le génie qu'on sait malgré ses gênes. Bon la réponse va vous surprendre hein.
Les quelques dialogues provoqués entre Spinoza et son disciple effleurent avec clarté la pensée de Spinoza, mais on reste en surface donc ça ne suffira pas à faire oublier les mises en situation fastidieuses et les analyses psychologiques (psychanalytiques) sur Rosenberg qui ne m'ont jamais intéressées. Un bon point, ça m'a donné le courage de lire Spinoza dans le texte. Mais c'est tout.