Comment peut-on rester indifférent à cette misère profonde décrite par JL ? Comment l'homme peut-il faire souffrir, affamer, spolier et au final dévorer, faire crever à petit feu ses semblables ? Comment croire en la bonté de l'homme et ne pas devenir misanthrope ? Comment échapper à cette réalité sordide banalisé par tant de gens ? Comment rester les bras ballants et ne pas s'indigner ? Comment faire pour que dans un idéal fou et ionné des valeurs comme le partage, la culture, l'amitié supplantent celle de l'argent ?
Dans ce livre JL décrit une société où des hommes sont vidés de leur substance, où les nantis, les possédants écrasent sans merci ceux qui les servent, qui sont indirectement leurs esclaves, qui ont eu moins de chance qu'eux. Oui de chance ! On ne choisit pas l'endroit où on né et on ne choisit pas forcément non plus le fait d'être pauvre ou handicapé.
Il décrit ce monde sans pitié ni concession d'une manière quasi chirurgicale, racontant, listant, dévidant un chapelet d'infamies toutes plus révoltantes les une que les autres.
Toutefois il manque une touche personnelle majorée à ce livre. On aimerait que Jack prenne un peu plus parti et qu'il écorche les riches ceux qui sont, en fait responsables. Pour sa défense on peut arguer qu'il a du enlever sous la pression de son éditeur les morceaux les plus inables ainsi que les ages qui traitaient de la responsabilité des gens "en place".
JL a 26 ans et il fait preuve d'une grande empathie mais pas assez de sa colère. Toutefois il est révolté et devrait révolter tous ses lecteurs afin que la violence des riches puisse un jour, (on peut-on doit rêver !) être éradiquée, annihilée !
L'avenir que va-t-il devenir ? A-t-on assez appris de la tyrannie et de la cruauté des hommes envers eux-mêmes pour le voir plus rose ? Malheureusement on peut en douter !
Citation du livre : "LA SUPRÉMATIE D'UNE CERTAINE CLASSE NE PEUT EXISTER QUE GRÂCE A LA DÉGRADATION DES AUTRES CLASSES SOCIALES."
Citation d' Erasme : " L'argent est devenu le dieu de la terre. "