Légèreté, profondeur et poésie, trois qualités souvent antagonistes que Pierre Lemaître a pourtant su marier avec brio dans son dernier roman, Le Grand Monde. Dès les premières lignes, le.a lecteur.ice est emportéee par le style personnel, presque intime, adopté par l'auteur. La lecture devient vite un besoin, celui de connaître le destin de la famille Pelletier et surtout des quatre enfants, Jean, François, Etienne et Hélène, dont les caractères sont d'une justesse impressionnante, tout comme la qualité des dialogues et des descriptions. La légèreté du ton employé par Pierre Lemaître ne doit pas tromper le.a lecteur.ice qui, au détour d'une remarque ciselée, se retrouve vite emporté.e par un tourbillon d'émotions, ant du rire à la stupeur, du sourire aux larmes. Le maniement des petits détails, toujours amenés à propos, confère un caractère très puissant au texte de Pierre Lemaître et donne l'impression au.à la lecteur.ice qu'iel a vécu lui.elle-même les péripéties de l'histoire.
A toutes ces qualités stylistiques s'ajoutent celles d'une narration haletante proche du polar qui vous fera regretter d'interrompre votre lecture et encore plus d'achever Le Grand Monde. L'originalité de l'histoire, des rebondissements, de l'univers, est maniée avec une habilité étonnante, surprenant le.a lecteur.ice à chaque page tout en le.a plongeant un peu plus dans l'atmosphère de Beyrouth, Saigon ou le Paris de 1948.
A la fin de ce roman, le.a lecteur.ice ne peut que refermer l'ouvrage, mi-souriant.e mi-frustré.e d'avoir terminer un livre qui ne donne qu'une envie : lire d'autres œuvres de Pierre Lemaître.