Quelque part dans les montagnes du Nord de l’Italie , vers la fin du vingtième-siècle, le comte de Cimamonte, dit le Duc, est revenu sur le fief de ces ancêtres et habite la villa du domaine. L’exploitation de la forêt et la vente du palais familial l’a mis à l’abri des soucis financiers. De quoi couler des jours tranquilles. Mais le quérulent Fastreda ne l’entend pas de cette oreille, décidé à en découdre, en commençant par s’approprier quelques arpents de forêt, sous prétexte d’inutilisation. La guerre est déclarée entre ces deux fortes têtes. Tous les coups sont permis pour Fastreda, tandis que le duc tente de répliquer avec l’élégance due à son rang, mais sans pour autant céder à la provocation. L’arrivée d’une jeune femme, Maria va compliquer un peu plus la situation.
Un coup de coeur pour ce roman magnifique. Une écriture magistrale (merci aux traducteurs d’avoir su nous faire ressentir la beauté de ces phrases). Le Duc est un personnage particulièrement intéressant, qui tente s’assurer un rôle que personne ne reconnait plus. La noblesse des sentiments pour obtenir la rédemption des abus du é. Un héros romantique à souhait. Quant à l’infâme Fastreda, il met bien en valeur la noirceur de l’âme humaine, même si des révélations distillées au cours de la narration font comprendre ce goût de la provocation.
Une belle histoire d’amour impossible vient attiser l’attrait du lecteur.
Et encore une fois, dès les premières lignes, le style est envoutant. Des phrases superbes qui décrivent aussi bien les paysages que les états d’âme, et ce d’autant que la nature, la montagne jouent un rôle primordial dans cette histoire, terre des ancêtres alourdie des drames et de l’assujettissement des peuples, des humiliations enfouies qui ne demandent qu’à être vengées.