Bon thriller et charme de l'ambiance Victorienne

Ah, quel plaisir de relire ce livre. Je trouve toujours rafraîchissant de faire un retour aux racines des romans à suspens. C'est une alternative plutôt coquette aux meurtres machiavéliques et sanglants des romans que l'on peut lire aujourd'hui.
J'aime particulièrement le style de Conan Doyle, avec une montée progressive du suspens, due à une intrigue très bien ficelée, des personnages intéressants mais toujours ambigüs et ce style inimitable de description de l'action dans les yeux de Watson.
Le Docteur Watson qui a d'ailleurs ici la part belle, car il est directement lié au coeur de l'intrigue. C'est aussi pour ça que j'ai adoré ce livre. On retrouve en effet les déductions et la spontanéité du Docteur, ret sur le tard par Holmes, qui tissait ses plans dans l'ombre. Mais c'est bien Watson qui mène le bal, allant de découvertes en découvertes, au fil de ses propres intuitions et déductions.
C'est donc un roman de l'épopée du célèbre détective particulièrement singulier... Et détonnant. La montée du suspens est graduelle, jusqu'à la fin, qui peut surprendre par sa teneur, mais qui vous tient en haleine à vous faire arracher les pages.
Comme quoi, il ne faut jamais juré de rien. Bien sur, il faut tenir compte du style de l'époque, mêlant récit et language assez chatié avec une intrigue finalement assez simple mais brillamment mise en place.
Mais il s'agit des racines du suspens, et j'apprécie justement ce côté distingué des personnages, le romantisme un peu latant un surtout la vivacité des dialogues, surprenante pour l'époque.
D'autant plus que l'histoire surprend par son style épuré. Le décors est planté avec un doigté surprenant, les personnages sont restreints, peu décrits et donc assez mystérieux.
L'ambiance s'en ressent, donnant ainsi une aura mystérieuse à Sherlock Holmes, tout comme au fameux Chien des Baskerville, au Docteur Mortimer ou à Sir Henry.
La lande contribue également à renforcer cette ambiance de malaise et d'oppression, cette solitude qui vous assaille dès les premières pages.
Çà me change réellement des meurtres violents et toujours plus sordides d'aujourd'hui. En relisant le livre, j'ai bien sur tout de suite pensé au film de Christophe Gans, "Le pacte des loups", qui s'en inspire largement. Et de fil en aiguille, j'ai pu mesurer tout le pouvoir du travail d'Arthur Conan Doyle. Châpeau bas, Monsieur...
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le 16 mai 2013

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amjj88

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