Je ne suis d'accord avec aucun des points positifs qu'on attribut a cette saga.
- l'originalité de l'univers : alors déjà chaque élément pris séparément peut se trouver ailleurs. Le monde séparé en arches ? Chasseurs de dragon. Les différents pouvoirs selon les pays ? Avatar le dernier maître de l'air. La Citacielle ? Le château dans le ciel. Le monde à l'envers ? Stranger Things. Alors oui tout ça en même temps avec en plus les esprits de famille c'est original sauf que c'est absolument pas développé. On voit quoi de cet univers ? Le pôle (et encore juste la Citacielle et une station balnéaire), très rapidement Anima et Babel (juste la Bonne Famille, l'observatoire des déviations et vaguement le quartier des sans pouvoir). Ça fait 3, sauf qu'on nous en a vendu 21.
- les personnages haut en couleur : ce ne sont que des coquilles vides, on nous rebat donc les oreille avec leur caractéristique (au singulier oui) physique dans une pâle imitation des descriptions mordantes et imagées de JK Rowling
- les merveilleuses descriptions : le premier chapitre du premier livre est une très bonnes description d'Anima mais alors plus on progresse dans l'histoire plus c'est flou et plus c'est pauvre. Quand on a enfin une description précise c'est de l'or et du diamant pour le luxe (même les fusils please), du marbre et de l'argent éventuellement.
- la plume de Christelle Dabos : je suis d'accord qu'elle rythme très bien sa prose sauf que le style d'un auteur ne se résume pas à ça. Déjà c'est bourré de répétitions et en plus elle ne sait pas découper une scène, elle ne sait pas rythmer ses tomes, elle ne sait pas gérer les ellipse, ni faire évoluer ses personnages, ni les faire intéragir entre eux : au fil des tomes il y a de moins en moins en moins de dialogues et quand il y a en ce sont juste des personnages qui répètent les répliques les uns des autres ("tu n'es pas présentable", "un peu plus que cela même"). On voit aussi que Christelle Dabos a du mal a géré son choix du point de vue interne et elle se retrouve donc à multiplier les points de vue en cour de route plutôt que de réfléchir à des moyens d'informer Ophélie de ce qu'il se e autour d'elle.
- Thorn et Ophélie : ceux qui souffrent le plus de cette incapacité à faire évoluer les personnages c'est ces deux là. Les autres se bornent à être des figurants mais eux on est bien obligé de se les coltiner. Dabos utilise sa bonne vieille technique : les séparer quasi constamment (elle fait ça avec tous les persos). Et ils ent donc on ne sait pas trop comment de à peine se parler à être fou amoureux. Mais même au dernier tome ils ne se parlent pas tant que ça ils niquent principalement.
- le World building : on pourrait se dire bon elle ne maîtrise pas les dialogue mais l'univers est intéressant, sauf que non. Pourquoi ? Parce que des deux arches qu'on visite vraiment on ne creuse jamais ni la vie quotidienne des habitants ni leur système politique. On explore l'univers qu'à travers les yeux d'Ophélie qui est la personne la plus égocentrique de l'univers. La majorité de la e miroir c'est Ophélie qui se demande "qui est je". Plus de 2000 pages d'Ophélie qui se regarde le nombril.
- l'intrigue : Christelle Dabos ne sait pas non plus gérer une intrigue. On nous balance des sous intrigues qui partent dans tous les sens et ne mènent nulle part, les rebondissements ne sont pas anticipés, il n'y a a pas de tension avant les événements importants. On fait juste du remplissage entre les 2 ou 3 trucs qui sont réellement utiles dans chaque tome. Lire cette saga ça m'a donné l'impression de ramer dans le brouillard.
- la fin : le problème c'est pas la fin ouverte c'est tous les chapitres à partir du moment où l'écho d'Eulalie révèle son vrai visage. C'est embarassant à lire tant c'est mauvais.
Du coup je ne comprend pas que ça plaise à autant d'adultes. Je conçois que balancer du "je est un autre", la caverne de Platon et de l'éther antique ça suffise à impressionner des adolescents mais des adultes ?
Après tout n'est pas de la faute de l'auteure, c'est davantage la faute de l'éditeur. Il aurait du y avoir une correction éditoriale en profondeur dès le premier bouquin.