Les fourmis intersidérales
C'est un peu écrit à l'américaine version standard et la traduction française est parfois déplorable de platitude mais si l'on considère le fait que j'ai fait une nuit blanche pour connaître la fin de l'histoire, je peux affirmer sans risque d'être contredit que le bouquin est très efficace.
En plus de l'écriture, une des déceptions principales tient du manque d'originalité dans les stratégies et tactiques employées à l'Ecole de Guerre. On a peine à croire que les plus brillants génies de la planète n'aient jamais pensé à étudier les stratégies souples et évolutives qu'Ender impose à ses hommes... Et les réactions très primitives des différents commandants sont assez ridicules (l'ordonné, le bordélique, le gentil, l'orgueilleux, etc.) Sans compter les innombrables clichés sur l'Europe que reprend sans vergogne l'auteur.
Enfin, plusieurs incohérences m'ont vraiment surpris : le caractère de Dink vis-à-vis de l'Ecole de Guerre change, Petra change sans cesse de statut pour les besoins de l'histoire... C'est parfois torché à la truelle mais il faut convenir que cela renforce aussi l'efficacité du livre : tout est fait, comme dans une série télé standard, pour appuyer sur les leviers sentimentaux les plus gros : Ender est seul, Ender est découragé, etc. On regrette vraiment que la partie sur Peter et Valentine ne soit pas plus développée, ainsi que toute la fin de l'histoire qui est finalement la seule à être vraiment originale.