On connaissait JP Andrevon avec Le Monde Enfin, qui explorait le sens de l'humanité réduite à quelques êtres errant dans un monde dévasté. Là, l'exploration se réduit à l'horizon réduit d'un immeuble de banlieue. Ses habitants sont és au crible, comme les agers d'un avion dans un film catastrophe. Déjà vu ? Non. Enfin pas par moi. La réalité a perdu ses repères et les personnages aussi, ce qui leur permet de se lacher, de déer leurs limites comme dirait Nietzsche, de laisser leur "ça" s'exprimer comme dirait Freud. Bref, au début tout est normal, banal ; rapidement tout devient abracadabrant, glauque, horrible. Un point positif : les voisins qui ne se regardaient même pas, se découvrent et sont obligés de faire avec ou contre les autres. C'est savoureux, sans concession, flirtant avec le non-sens, le tout créant un livre ionnant qui effectivement risque de s'accrocher à vous jusqu'à la dernière page.
Alors, faut-il le lire ? Oui, grand oui, avec toutefois un avertissement : âmes sensibles s'abstenir. Les descriptions sont parfois d'une cruauté et d'une crudité assez peu commune !