La Kallocaïne est le dernier roman écrit par Karin Boye en 1941, quelques mois avant qu'elle ne décide de mettre fin à ses jours "dans la solitude d'une montagne".
Dans un système extrêmement cloisonné, avec des villes regroupant des corps de métiers telle la Ville de Chimistes n°4, l'obéissance à un état-absolu en guerre avec son voisin est la norme.
Les populations vivent au sein d'immeubles situés sous terre afin de se protéger des bombes, dans des intérieurs chiches. Les dénonciations sont courantes. Les esprits sont conditionnés, tout un chacun se doit d'occulter sinon de sacrifier son individualité au bénéfice de la communauté. Kall fait alors la découverte d'une nouvelle drogue aux effets révolutionnaires. Ses convictions seront ébranlées par les propos de son supérieur hiérarchique, Rissen, et l'on assistera à des cas de conscience difficiles.
Karin Boye, l'auteure suédoise, nous plonge dans une dystopie envoutante en dépeignant un système sombre et lugubre, bien que l'espoir n'en soit pas tout à fait absent.