Tout commence par une lettre, écrite par Max à Flora, dont il a entendu parlé sur les réseaux sociaux car elle fréquentait son lycée avant d’être incarcérée dans un centre de détention pour mineurs. Cette toute première lettre, écrite par un garçon qui souffre de la solitude, est d’une maladresse extrêmement touchante, qui ne pouvait appeler de sa destinataire qu’une réponse, et des lecteurs et lectrices le age à la page suivante pour savoir si Flora allait répondre ! De cet échange épistolaire entre deux jeunes anti-héros, chacun enfermé dans un enfer personnel, l’agoraphobie pour l’un et la prison pour l’autre, on retient une grande tendresse et solidarité.
Car ce à quoi le roman nous propose d’assister, c’est à la rencontre de deux solitudes. Cette rencontre, on l’attend longtemps, et en même temps, elle est dans chaque mot échangé entre les personnages. Les signes d’attachement et de soutien se multiplient avec une extrême pudeur et une grande confiance entre deux êtres qui ne se sont jamais rencontrés, et qui vont être amenés à se confier l’un à l’autre en quête de soutien, de refuge et de réponses sur les manières de survivre à l’enfermement comme au monde extérieur. Les personnages secondaires, la famille loufoque de Max et les co-détenues de Flora, viennent apporter une certaine légèreté au récit : on ressent envers eux la tendresse des deux épistolier•es et leurs caractères solaires apportent une ouverture sur le monde et les autres dans un échange par ailleurs intimiste.
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