Je n’aime généralement pas l’horreur. J’ai dû me forcer à lire au moins 3 livres de Stephen King par exemple, et je les ai tous détestés. Il y a pourtant chez Lovecraft quelque chose d’unique qui me plaît, qui me parle. Je ne suis pas le seul, vu le succès (posthume) de l’auteur. Je ne sais pas si c’est lié uniquement à son style, à ses récits, ou c’est autre chose.
L’horreur présentée par Lovecraft me parle certainement beaucoup plus parce qu’il ne s’agit pas simplement d’un tueur ou même d’une simple organisation maléfique. Si je déteste généralement les récits d’horreur c’est avant tout parce que je n’arrive pas du tout à me mettre dans la peau des protagonistes qui fuient un danger contre lequel ils peuvent combattre. Ce n’est pas du tout le cas dans les récits du mythe de Cthulhu. Les protagonistes ne sont généralement pas effrayés par de simples cultistes. Dans ce récit même de l’appel de Cthulhu, ils en font même un massacre. Leur terreur n’est pas artificielle, provoquée par un sentiment d’impuissance sans logique. Non, la terreur vient de la réalité de ce qu’ils doivent affronter : des êtres gigantesques, immortels et dont la nature et les capacités vont au-delà de la science de l’humanité.
Peut-être suis-je aussi particulièrement sensible au style de Lovecraft, que ma suspension d’incrédulité est plus facile lorsque je suis face à un style d’écriture « ancien » du XIXe ou début XXe que j’associe au roman. En tout cas j’aime ce style et je trouve la prose très agréable.
Que dire de plus sur l’appel de Cthulhu ? Ce n’est pas un classique pour rien, c’est à lire et à apprécier.
Critique tirée de mon blog.