Somoza est enfin de retour, après une aparté sous forme de défi littéraire intéressant mais faillible, aux thrillers artistiques. Après la sculpture, la poésie et la littérature voici l'heure du théâtre.
Mais pas n'importe lequel non. Celui de Shakespeare tant qu'à faire. Dans L'appât les pièces du dramaturge contiennent les clefs de notre inconscient et de notre plaisir spécifique et irrépressible. Etes-vous plus "Le marchand de Venise" et sa "phillia" de l'Aspect ou bien plus "La nuit des Rois" et sa phillia de beauté ?
Dans cette univers où la juste pièce de Shakespeare peut déclencher en nous des vagues de plaisir incontrôlables ; des appâts ont été formé pour remplacer la police dans les enquêtes les plus difficiles (terrorisme, tueur en série, etc.) et utilise un entrainement absurde et malsain pour pouvoir attraper n'importe quelle personne. C'est ici qu'intervient notre héroïne : Diana Blanco et sa proie : le tueur en série connu sous le nom de spectateur.
La première moitié du roman est dédiée à la description de cet univers légèrement en anticipation pour permettre à Somoza d'intégrer des éléments futuristiques. C'est à la fois excitant (qualité de l'écriture et narration) mais aussi repoussant (description glauque des entraînements). La deuxième moitié est une course-poursuite non-stop à en perdre haleine tant le rythme est soutenu.
On fini le roman haletant encore accroché aux gesticulations de Diana en ce demandant qu'elle serait notre "phillia" et sa pièce liée.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.