Juste après avoir fini le Loup des Steppes, ma nouvelle bible, mon nouveau référentiel au monde, ma dernière raclée littéraire, je me suis précipité sur le premier livre de Hesse que Virgin Media m'a proposé.
Knulp. L'histoire d'un exilé de la société qui vagabonde. Et c'est tout ce que le livre raconte. J'ai trouvé ce livre beaucoup, extrêmement, infiniment moins profond, recherché, abouti que le Loup des Steppes.
Vraiment, ces deux livres ne semblent pas être du même auteur.
Je n'ai pas trouvé dans l'un ce qui m'a plu dans l'autre ; le dialogue intérieur, la philosophie de la morale, du bonheur et des valeurs de la vie, alors que ces éléments là auraient eu leur place dans l'histoire de Knulp.
L'écriture de Knulp est fluette, la seconde lecture vaut encore moins.
[Spoiler]
Mais surtout, la fin m'a laissé un étrange goût sur les lèvres ; Knulp, avant de mourir dialogue avec Dieu. Qu'on m'excuse de l'expression, mais ça, c'est un Deus Ex Machina ; Allez hop, Dieu intervient, il règle les problèmes du héros, et on finit le bouquin. J'ai trouvé cela révoltant de la part de l'homme qui a écrit le Loup des Steppes.
Néanmoins, malgré tout le mal que j'ai pu dire de ce livre, je met 5 car il y a tout de même des points positifs ; Le fait qu'il s'agisse d'un antihéros, d'un être plein de défauts, comme je les aime, mais surtout l'invitation à réfléchir (puisque l'auteur ne l'a manifestement pas fait) au sujet des relations sociales (de ce que l'amitié et l'amour sont et peuvent être).
Mais même avec ça, je dois dire que j'ai été déçu.