Tout commence par un poème en latin, inter aerias fagos.
Dans cette langue solide crépitent de multitudes de sens, évoquant Orphée, la perte dans le langage, la confrontation avec la sauvagerie, et les thèmes dans lesquels s’engouffrera toute l’œuvre de Quignard.
Dès le titre (qui me rappelle la première bucolique de Virgile, avec ce Tityre allongé et contemplant le monde à travers la frondaison d’un arbre), le latin, synthétique, quand le français est analytique et choisit un sens plutôt qu’un autre, condense de multiples sensations et pulvérise son lecteur d’évocation en évocation.
C’est un superbe grondement sonore où la langue se déploie, violente, puissante, « tracta et fluens », comme le dit ce cher Cicéron.
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