Je n'ai pas tout à fait de finir de lire le roman au moment où je rédige cette critique. Il me reste peu de pages, cependant j'en ai suffisamment lu pour savoir ce que j'ai à en dire.
Malorie Blackman part d'une idée d'inversion des rôles plutôt brillante : et si les Noirs étaient dominants et les Blancs soumis dans une société bi-partite et hiérarchisée? On n'est pas dans une uchronie (presque?) mais plutôt dans une dystopie. Ajoutons à cela l'ingrédient shakespearien universel d'une histoire d'amour impossible et nous voilà projetés dans une histoire qui propose alternativement la voix de Callum et celle de Perséphone. Cette alternance de points de vue offre un réel petit plus à l’œuvre qui a tendance à s’essouffler malgré tout : le vocabulaire reste adolescent. Même si c'est un parti pris, je suis habituée à des styles plus étoffés.
Je pense que des adolescents et adolescentes peuvent largement adhérer à ce roman, voire avoir envie de lire la suite, ce qui n'est pas mon cas. J'ai hâte de le terminer afin d'être certaine de pouvoir le conseiller à mon jeune public de monstres.