J'avais beaucoup aimé le manga, mais n'étant pas particulièrement fan des œuvres dérivées d'autres œuvres, ou tout simplement des œuvres tirées de mangas (je ne regarde pas d'anime par exemple), c'est sans attentes particulières que j'ai ouvert ce livre. Et j'ai été agréablement surprise !
Le choix de prendre comme narrateur un personnage du manga, Mello, est une très bonne idée. Cela permet de rendre la narration plus intéressante et aide à entrer dans l'histoire et retrouver l'ambiance du manga. D'autant plus que Mello fait parfois des digressions plaisantes pour apporter des précisions sur les personnages.
Le scénario quand à lui n'a rien d' exceptionnel au premier abord, surtout lorsque l'on a été habitué aux enquêtes du manga. Jusqu'à ce qu'on arrive à la fin, tout à fait surprenante (si, si !), qui fait oublier le côté un peu répétitif de l’enquête.
Naomi Misora, le personnage principal de cette histoire n'a jamais été ma favorite. Elle reste plutôt neutre dans ce roman, ce qui contraste avec le personnage de Ryûzaki, assez attachant.
Le style d'écriture est peut être le plus gros bémol que j'ai à apporter, même si rien de bien catastrophique là dedans. C'est écrit simplement, ce qui permet au final de mettre ce livre (en anglais) à la porté de la plupart d'entre nous. Mais j'ai trouvé l'écriture un peu trop basique et simplette. Et surtout, les dialogues sont très nombreux et parfois longs, on a tendance à ne plus savoir qui dit quoi. Je pense que c'est à la fois un parti pris de l'auteur, qui a cherché à écrire d'une façon simple, et accessible au jeune public (de toute façon je trouve que le style des romans policier n'est jamais exceptionnel). C'est aussi à mon avis un problème de traduction. Le texte original étant en japonais, le traducteur n'a pas forcément effectué le meilleur travail qui soit.
Ce livre est finalement une bonne découverte. Agréable malgré les écueils de style, et vraiment captivant pour tout amateur de Death Note qui se respecte !