Après tout le remue ménage que ce livre a provoqué lors de sa sortie, une seule question demeure : doit-on lire ou ne pas lire ce nouveau tome de Millenium ?
Petit rappel des faits.
La saga Millenium (en 3 tomes) a été initialement écrit par Stieg Larson, nous aventurant dans un roman policier comme on en avait très peu vu, avec une histoire ultra bien ficelée, une histoire très noire, des personnages forts et complexes, une mise en avant de sujets d'actualité.
Malheureusement, l'écrivain mourut et son oeuvre inachevée, il était prévu que Millenium se poursuive sur plusieurs tomes encore.
Imaginez la surprise, à la rentrée, lorsque l'on vit le tome 4 en publicité et en rayon dans le pays entier. Comment est-ce possible ? Qui est l'auteur ? Est-ce bien la suite ?
L'auteur qui en prit la relève, du nom de David Lagercrantz, est connu pour avoir écrit une biographie de Zlatan (vous voyez le premier hic ?). Secondo, cette relance de l'oeuvre a été orchestrée par les héritiers illégitimes du défunt écrivain. Je rappelle que la femme de Stieg Larson n'avait aucunement pu hériter des droits moraux sur l'oeuvre de son mari avec qui elle avait partagé plus de 30 ans de sa vie.
Une fois é le tumulte de ce qui entoure l'oeuvre, on peut commencer à s'intéresser à cette nouvelle histoire. Après tout, Sherlock Holmes a eu droit à des suites non signées par son auteur originel.
Alors je m'y suis plongé. J'avoue que cela est plaisant de retrouver toute la bande des personnages (Mickael, Lisbeth, Ericka...etc), le journal Millenium, l'ambiance Suédoise. La structure est conservée, on alterne les points de vue de différents personnages. On a affaire à un sujet d'actualité, l'intelligence artificielle. Ce qui est même intéressant, est que l'auteur n'avait pas essayé de copier le style de Stieg Larsson (N.B : la structure n'est pas le style).
Une fois la magie des retrouvailles ée et quelques centaines de pages tournées, quelque chose ne va pas, ça ne sonne pas comme il le faudrait. On se rend compte que l'histoire n'est pas aussi complexe que l'on pensait, on arrive à deviner dans quel sens va l'intrigue, les personnages ne sont pas si profonds, il y'a même des ages carrément mièvres (ne parlons pas des dernières pages), les situations ne sont pas exploitées à fond et restent toujours en superficie.
L'auteur n'arrive pas à déer une certaine ligne qui aurait pu faire de ce tome 4, la digne suite.
Lire ou ne pas lire ? Oui, il faut le lire. Pourquoi ? Parce les trois premiers tomes nous avaient secoués, que Lisbeth nous manque, que le froid et la criminalité à la suédoise nous appellent.
Mais comme un ami que l'on n'a pas vu depuis longtemps et où cette osmose, qui faisait cette fabuleuse amitié, a disparu, il faut quitter ce tome 4 et ne pas se laisser y reprendre lors d'un futur tome 5.
Car ce qui ne nous tue pas, pourrait peut-être le faire la prochaine fois...