Bienvenue dans une société où la consommation de viande animal expose à une mort probable par un étrange virus. De fait, pour éviter cela, les animaux ont quasiment disparus de la surface de la planète, remplacé par des ersatz génétiques d'humains, élevés en batterie pour être dégusté (même si certains s'offre le luxe de manger des humains de première générations, non modifiés).
Le pitch de départ est relativement simple. La force de l'autrice est de nous faire croire à ce monde, à le poser comme un fait établis sans essayer de nous l'expliquer en détails. Et ca marche assez bien.
L'écriture est chirurgicale, les descriptions détaillées et imagées sont distillés comme des vignettes malaisantes tout au long du roman. Le personnage principal semble perdus dans cet univers, entre le décès de son enfant et la démence de son père. Il assume son rôle d'exterminateur en chef tout en devenant petit à petit un renégat.
Je regrette des enchainements de scènes parfois un peu forcés, et surtout une fin bien plus trash que la subtil ambiance délivrée tout au long du roman. Mais qui a au moins le mérite de nous faire nous poser des questions sur notre relation à ce que nous mangeons.
Un drôle de plaidoyer pour le végétarisme!