Le prix d'une vocation

Nous sommes déjà en 2018 et ce livre est sorti, il y a trois ans déjà pourtant, je ne suis pas persuadée que tout ait changé hélas.
Je ne prends pas l’avion, mais d’autres autour de moi le prennent et j’ai de quoi me forger une petite opinion même si elle est forcément parcellaire. Il n’y a pas que dans les compagnies aériennes que les choses marchent sur la tête malheureusement.
En revanche, heureusement que certaines personnes osent parfois jeter le pavé dans la mare au risque d’éclabousser un peu violemment des images bien lisses et standardisées. Remuer la boue n’est pas toujours reluisant, mais c’est quelques fois nécessaire pour que le progrès arrive pour tous.


Sofia Lichani l’a fait et déjà je trouve la démarche courageuse. Même si elle n’est plus liée à Ryanair, fallait oser.
Mais là où je l’ai trouvé plus que forte, c’est comment elle a pu tenir autant de temps à son poste. Plus je tournais les pages, plus j’avançais dans son histoire, plus le parcours de Sofia me semblait juste dingue. Certes elle n’était pas la seule embarquée dans le navire Ryanair, mais à chaque étape, elle a fait preuve d’une détermination, d’une ténacité qui ne peut que forcer l’iration.


Elle nous raconte tout depuis le moment où elle décide de postuler jusqu’à son départ de l’entreprise. Cette jeune femme avait un rêve, elle a tenté de le réaliser, mais à quel prix ? Elle a bien failli y laisser plus que des plumes. Combien ont pu être briser par ce système ?
Voyager à petits prix mérite-t-il de voir ressurgir des pratiques d’un autre âge ? Un déni complet de l’être humain qui est derrière l’employé.
J’ai trouvé cela incroyable et pourtant. Je pensais que j’allais en apprendre, mais jamais à ce point. Cela m’a glacé.


Pour moi et il faut croire que je suis bien naïve, le low cost, c’est se er de certaines options et de quelques services, faire plus simple, peut-être un peu moins confortablement, mais pas à ce prix et là je parle de tarif humain.


Une lecture qui fait froid dans le dos. On y découvre tous les aspects de l’humanité, des plus bas instincts à d’autres remarquables. Ouf !!!!

7
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le 11 déc. 2018

Critique lue 70 fois

Emeralda

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