Cet ouvrage a l'avantage et le défaut d'être bref comme son titre l'indique. L'avantage est qu'il se lit donc vite et facilement. Le défaut est qu'il ne détaille pas assez. Dire assez abruptement que les civilisations sumériennes ou mayas se sont effondrées pour des raisons environnementales, ou insister également sur le rôle de ces dernières dans la chute de l'Empire romain ou de la Grèce antique n'est vraisemblablement pas entièrement faux. Cependant, cela manque clairement de nuance et mériterait des explications plus détaillées.
Dans la même veine, la démonstration sur le caractère nécessairement destructeur de la "modernité occidentale" (Lumières, capitalisme, méthode scientifique) mériterait plus de détails.
De surcroît, le livre date de 2003, ce qui se sent sur certains points, et notamment la date de peuplement des Amériques. Avec les hypothèses de l'époque, effectivement, la disparition de la mégafaune coïncide bien avec l'arrivée d'Homo Sapiens, mais cela perd de sa pertinence avec les hypothèses actuelles qui la font remonter de plusieurs milliers d'année.
Cependant, pour une personne peu sensibilisée au sujet, le livre peut éventuellement constituer une première introduction assez accessible et percutante.