Une ambiance

Les Eaux tranquilles est la première œuvre de Tourguéniev que je lis. Il s'agit d'un récit court (une centaine de pages chez Folio) qui se lit rapidement. Je l'avais acheté un peu par hasard, dans ma quête de romans russes, en le voyant en librairie à 3 €, sans trop réfléchir.

J'ai aimé le style de l'auteur, accessible, assez concis mais quand même plutôt poétique ; j'ai aimé l'ambiance de ce livre. Comme cela arrive parfois dans les romans russes – du moins ceux que j'ai lus jusqu'ici –, on a parfois l'impression que le récit est une excuse pour permettre au lecteur de pénétrer dans la vie russe, soit à la campagne soit à la ville – ici, il s'agit de la campagne, sauf au dernier chapitre où on se retrouve sur la perspective Nevski. J'ai eu l'impression d'être invitée au cœur de la campagne russe afin d'observer quelques personnages dans leur vie quotidienne, avec quelques faits frappants et marquants. Les « eaux tranquilles » du titre ne sont en fait pas si tranquilles que ça, il se e quelque chose de tragique également, mais on dirait qu'on ferme le livre et que tout redevient comme avant, que la vie reprend son cours, que les hommes ne font que er. C'est une sensation que j'ai déjà éprouvée en lisant Gogol, par exemple, bien que le style soit assez différent.

Ce récit m'a donné envie de lire d'autres œuvres de Tourguéniev, je le conseille donc à ceux qui souhaitent découvrir cet auteur en commençant par quelque chose de court.