Un roman où règne une atmosphère fantomatique, le petit village minier de Silvertjarn semble figé dans le temps depuis les années soixante où toute la population a disparu dans des circonstances non élucidées. Alice décide de partir mener l’enquête en vue d’établir un film documentaire sur cette tragédie où sa propre grand-mère a fait partie des victimes. A ses côtés un petit groupe d’amis se lance dans l’aventure. On va essayer de comprendre ce qui a bien pu se er ce jour là, 60 ans plus tôt, suicide collectif, accident, mouvement sataniste, ce ne sont pas les légendes qui manquent. La narration nous emporte un é/présent. J’ai vraiment aimé découvrir l’histoire d’Elsa et de sa famille en 1959, lorsqu’arrive un nouveau pasteur dans le village. Le présent se révèle plus décousu avec de nombreux rebondissements suspects qui font froid dans le dos. Ce qui est intéressant c’est d’avoir pu créer des liens entre ascendants et descendants comme Alice. Les flashbacks viennent éclairer l’histoire d’une façon qui ne peut que nous faire frissonner. J’ai trouvé à ce roman des qualités visuelles dans les descriptions du village qui m’ont rappelé ce que je ressens lorsque je suis devant un film d’horreur entrain de dire « non, ne va pas par là ».Un récit sidérant sur la foi et ses dérives. Alors même si j’ai souvent vu les choses venir, j’ai été captivée par le style net et le rythme entrainant. Les choses prévisibles ne sont pas toujours désagréables et j’avais hâte de découvrir la fin. Cela m’a fait penser dans une moindre mesure à du Stephen King c’est sinistre et inquiétant. Il faut dire que l’auteure à parfaitement la maîtrise de son récit et que lorsque tous les fils se retrouvent assemblés au point culminant c’est à la fois terrible et ionnant. Bonne lecture.
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