Comme pour "Burn-out" lu la semaine dernière, ma lecture de "Ad unum" (qui signifie "Jusqu'au dernier" en latin) m'a enchantée. Didier Fossey, spécialiste des techniques d'investigations policières, semble maîtriser l'art du polar efficace, au rythme bien enlevé, aux rebondissements quasi incessants, à la documentation soignée sans pour autant donner dans le documentaire à proprement dire et aux personnages attachants.
Même si cet opus se déroule avant "Burn-out", je n'ai pas du tout été dérangée par cette chronologie inversée, chaque tome pouvant se lire indépendamment des autres.
"Ad unum" met en lumière les agissements d'un mystérieux justicier mécontent de la clémence de la Justice et ayant décidé de procéder lui-même à l'application de sanctions et de condamnations qu'il juge plus appropriés. Une approche intéressante qui questionne sur le rôle de la Justice et sur la volonté de pouvoir.
Mon seul bémol concerne une pratique narrative que je n'avais encore jamais vue jusqu'à présent et qui n'a pas été sans m'étonner. Didier Fossey réutilise mot pour mot certains paragraphes descriptifs d'un roman à l'autre lorsqu'il s'agit de présenter ses personnages principaux. Comme j'ai lu deux de ses polars à la suite, ces copiés-collés m'ont donné une drôle d'impression de déjà vu/lu. Un peu facile, de mon point de vue.