Parcours Sonore [2025]

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1er Janvier - 8.1

"1000 Hurts" est le deuxième album le plus connu de Shellac, qui vient selon moi surer le mythique "At Action Park".
J'ai rarement entendu un album sonner si proche de la musique de Slint, ce qui n'est pas surprenant puisque Steve Albini a enregistré ces derniers six ans plus tôt.
"1000 Hurts" est glaçant, un petit bijou trop méconnu du début des années 2000. De la musique si grasse.

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2 Janvier - 6.9

Premier album d'une série de rattrapages de disques sortis en 2024.

Il avait fallu attendre sept ans pour un nouvel album du groupe Irlandais. Le quatuor délivre un album complexe, difficile à appréhender en une simple écoute, le genre d'album si riche que l'on ne sait pas réellement quoi en penser, sûrement un peu trop intellectualisé, mélangeant tout à la fois.

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3 Janvier - 5.1

Peut-être que je me trompe, mais il me semble que le dernier album de Mount Eerie est venu complétement effacer toute perspective d'inscription dans le temps du "Death Jokes" de Amen Dunes.
La puissance du premier vient complètement occulter la tentative du second.
Après deux écoutes, je n'y trouve tout simplement pas grand intérêt.

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4 Janvier - 7.4

Porcelain délivre un bon album solide de punk hardcore. D'un point de vue sonore, beaucoup de similarités avec "As lost through collision", deuxième album de Sprain.

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4 Janvier -

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4 Janvier -

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5 Janvier - 5.3

Après deux écoutes, je dois reconnaître avoir un peu de mal avec le nouvel album de Bryan's Magic Tears.
Des difficultés à accrocher à leur shoegaze vaporeux - qui rend l'écoute pas particulièrement agréable.
Il faut reconnaître que "Death Row" est un chouette morceau, avec une belle inspi des Cocteau Twins.

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6 Janvier - 7.9

Memorials délivre un chouette album d'art rock, mélangeant les styles, de la pop au psyché. De Radiohead jusqu'aux Doors.
Une chouette écoute d'un album lumineux et original, sans franchement d'équivalence en 2024.
Véritablement aventureux.

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6 Janvier - 8.7

Elizabeth A. Carver gravite dans le milieu underground de Los Angeles.
Ce premier disque, dont une partie est produit par Alex Kent (ex-Sprain ; Shearling), est particulièrement touchant, annonciateur d'une carrière à scruter de très près.
La chanteuse atteint notamment des sommets sur "Wishing" et "Horse In Retrospect", deux pièces uniques, qui touchent par leur dissonance.
"The Cart Before the Horse" est une oeuvre pervertie de bout en bout, où tendresse se mélange avec horreur.

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10 Janvier - 6.8

Premier disque des Lambrini Girls, véritable musique punk dévergondée et exubérante.
Son court format le rend assez jouissif et appuie davantage son aspect explosif.
On tutoie jamais les sommets pour autant, mais c'est un bon disque pour mettre le pied dans la nouvelle année.

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10 Janvier - 7.7

Nouvel album des Canadiens de Panzerfaust, je suis incapable de le replacer dans leur discographie étant donné que je ne la connais pas.
Mais ce "Suns of Perdition" a l'avantage d'être plutôt homogène, sans jamais perdre en intensité et en qualité.
Du mal à dégager de véritables temps forts hormis ce troisième morceau qui transporte vraiment en d'autres lieux.

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11 Janvier - 7.6

Probablement mon manquement le plus évident de l'année dernière tant on a retrouvé le dernier Julie Christmas dans de nombreux tops de fin d'année.
Un punk hardcore frontalier avec le métal, la collaboration avec Johannes Persson (Cult of Luna) étant l'exemple le plus parlant. Et quel plaisir de le retrouver là-dessus.
Certains autres morceaux, notamment "Silver Dollars", sont vraiment réussi.
Il faut dire que Julie Christmas jouit de sa voix si particulière, dont il faut quelques minutes pour s'habituer au mix.
Sans complétement y adhérer, je comprends le succès.

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12 Janvier - 8.2

Premier album de Jazz de l'année, à cette occasion, le Dave Brubeck Quartet s'invite au Japon. La formation tirera de cette culture la pochette de leur disque, ainsi que les titres des morceaux. Chaque piste est inspiré de leur voyage en Asie, sans pour autant en reprendre aucun des codes musicaux.
Brubeck décrivait le disque de la façon suivante : "The tunes in this album are personal impressions from the Quartet's tour of Japan, Spring 1964".
Les pistes les plus qualitatives sont celles qui réussissent à traduire l'effervescence du pays. Ou bien la légèreté de "Fujiyama".

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13 Janvier - 7.1

Postulat d'entrée, la cover du disque est absolument splendide. Cela donne envie de se le procurer rien que pour cela.
Pour le contenu, il y a des qualités indéniables, une sorte de croisement entre le stoner et la musique hard-rock. C'est par ailleurs particulièrement anachronique : difficile de se replonger en 2017, mais il me semble bien qu'il ne se e pas grand chose côté rock, juste avant la reprise post-punk.
Néanmoins, je n'ai jamais été vraiment ni captivé, ni saisi par la musique proposée. Hormis sur le morceau "Sonntag" sûrement, qui a un aspect un peu plus électronique.

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14 Janvier - 7.7

On continue l'exploration du krautrock avec "Inventions for Electric Guitar", sixième disque de Ash Ra Tempel, mais en réalité enregistré en solo par Manuel Göttsching dans le studio qu'il vient d'aménager à Berlin en 1974.
On est clairement sur une répétition de plages électroniques superposées avec quelques arrangements de guitare électriques improvisées.
Si "Echo Waves" et "Quasarsphere" sont des morceaux relativement intéressants, "Pluralis" est la simple illustration de tout l'intérêt de la musique de Göttsching, véritable précurseur de musique électronique.
Pour poursuivre avec ses disques solo, "E2-E4", entièrement improvisé et enregistré directement constitue l'une des bases fondamentales de la musique électronique tant en vogue aujourd'hui. "Pluralis" est du même acabit.

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15 Janvier - 8.5

Avec "Muuntautuja", Oranssi Pazuzu délivre assurément l'une des propositions les plus intéressantes de l'année.
Un genre assez indescriptible, dont la proximité la plus proche se fait probablement avec le métal.
Un paysage sonore absolument fabuleux et inquiétant.
Ce disque aurait probablement réussi à finir par se frayer une place dans mon top 10 de fin d'année si je l'avais écouté avec un peu plus d'avance.

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17 Janvier - 5.0

Tout d'abord, j'ai du mal avec l'idée de sortir des albums posthumes et de capitaliser dessus.
Ensuite, ce "Balloonerism" n'apporte vraiment rien d'intéressant, sans pour autant être mauvais musicalement.
Plat et vide de substance

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18 Janvier - 5.2

Après plusieurs essais, j'ai vraiment du pal à accrocher à cet album de Bunuel qui a pourtant été tant encensé.
Je trouve ça trop découpé, sans réelle continuité à laquelle s'accrocher.

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18 Janvier - 7.6

L'année 2025 semble être de bonne augure pour Population II : le groupe canadien accompagne Slift sur sa tournée - que j'ai eu la chance de voir à Angers deux jours plus tôt - et s'apprête à sortir un troisième album.
"A la O Terre" est leur premier disque, qui gravite principalement dans l'univers krautrock, en empruntant des références qui ne s'arrêtent pas qu'à CAN - hormis sur la basse - mais se rapproche davantage d'un Amon Düül I et II. Plus récemment, la proximité avec Beak est évidente.
L'enregistrement studio est meilleur que leur performance live. Ce premier disque est donc une assez belle surprise.

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20 Janvier - 6.6

Trois ans après "Lux Prima", Danger Mouse publiait "Cheat Codes", l'un des meilleurs albums rap de la décennie en cours, sans grande hésitation ni adversité.
Ici, il est associé à Karen O, chanteuse américaine dont je découvre l'existence.
"Lux Prima" trouve parfaitement sa place en arrière-fond, sans avoir besoin de lui prêter une grande attention. C'est d'ailleurs souvent ce même problème que rencontre - selon moi - à peu près tous les disques de pop alternative.

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21 Janvier - 6.7

La sortie du biopic sur Bob Dylan est l'occasion pour moi d'entamer une discographie qui m'est encore inconnue.
Ce premier album est un petit voyage dans le temps. Un premier disque avant les grands succès, qui est sûrement l'une des captures les plus authentiques de la musique d'un jeune Dylan qui vagabondait encore terriblement et faisait son trou à Greenwich Village à New York.
Sans être exempt de tout défaut, certains morceaux sont encore particulièrement résonnants.

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23 Janvier -

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24 Janvier - 8.3

Il y a déjà près de six ans, la chanteuse britannique FKA twigs dévoilait l’exceptionnel MAGDALENE, sommet incontesté de sa carrière, véritable chef-d’œuvre de glitch pop expérimentale. Elle mettait alors en avant la figure prude de Marie-Madeleine pour paradoxalement tisser une musique électronique sensuelle et séduisante débordant de créativité, au croisement de Björk et Kate Bush. Depuis, la pop électronique sous toutes ses formes a pris une nouvelle ampleur dont l’exemple le plus parlant est le succès tonitruant du BRAT de Charli XCX l’année ée. FKA twigs semble vouloir s’engager dans la même voie avec EUSEXUA, son troisième album : la chanteuse réussit à proposer une belle synthèse de ce que l’on fait de mieux en musique électronique depuis le début de la décennie.

Ce virage techno/hyperpop était attendu. Depuis le mois de septembre 2024 et l’annonce de la sortie du disque, twigs a multiplié les visuels futuristes et métalliques, tandis que les trois singles promotionnels (Eusexua, Perfect Stranger, Drums of Death) laissaient présager une musique aux rythmes bien plus marqués et rapides qu’auparavant. Les premières secondes du titre éponyme, également ouverture de l’album, dévoilent un beat techno qui se trouve vite contrebalancé par la douceur habituelle de la chanteuse. L’exemple le plus frappant de cette mutation reste Drums of Death, co-produit avec le musicien électronique Koreless. FKA twigs s’oriente sur un terrain inexploré, ni par elle-même, ni par quiconque. Sa voix est découpée puis multi-saccadée afin de devenir l’élément rythmique principal, aboutissant à un résultat difficilement caractérisable. L’enchaînement avec Room of Fools constitue un véritable temps fort du disque : le morceau dégage une ambition similaire dans la perspective de se frayer un chemin jusqu’aux clubs, mélangeant des inspirations pop, techno et eurodance.

Suite de la chronique à retrouver chez Mowno : https://www.mowno.com/disques/fka-twigs-eusexua/

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25 Janvier - 7.7

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25 Janvier - 7.8

Nouvel album de Ditz après "The Great Regression" sorti en 2022. La cover est magnifiquement terrifiante, le contenu aussi : un punk très noise et grave.
Si j'ai du mal à me remémorer le disque précédent, "Never Exhale" vient injecter une bonne dose d'adrénaline dans cette année.
Un bon disque bien bruyant. L'album gagne en intérêt surtout sur la fin avec ses deux derniers morceaux qui sont probablement les deux meilleurs du disque.
On a parfois l'impression de retrouver l'univers de Swans à ses débuts, période "Filth".

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26 Janvier - 5.2

Cet EP du groupe Hanry, originaire de Rennes, n'offre rien de bien ionnant. Sans être mauvaises, les compositions post-rock du groupe s'inscrivent dans un cadre classique, sans doute trop.
Il existe mieux ailleurs.

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27 Janvier - 6.7

L'effet de surprise du premier disque est un peu estompé. Population II continue de s'enfoncer dans cette voie entre le krautrock et un certain hard psyché.
Hâte de voir ce qu'ils vont être en mesure de faire sur leur troisième disque !

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28 Janvier - 7.6

Une étonnante oeuvre médiévo-folklorique. Wardruna vient de Norvège, et ça se sent.
L'ensemble est par ailleurs super bien produit. Ce n'est simplement pas de la musique qui va revenir au quotidien.
Néanmoins, l'écoute vaut le coup.

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29 Janvier - 4.7

Kathryn Mohr semble sortir de l'anonymat en Europe avec la joyeuse note que Pitchfork a adressé à son premier album. La chanteuse est pourtant suivie par Alex Kent, ex-chanteur de Sprain, à qui je fais une confiance aveugle, lui a notamment révélé Elizabeth.A.Carter en début d'année.
Rien n'y fait, ce "Waiting Room" sonne comme un bon épisode de branlette intellectuelle, de pseudo-vision artistique. J'espère retourner ma veste avec le temps, mais j'en doute.
Fondamentalement, le disque n'est pas inaudible, mais on ronfle fort.
Le genre d'oeuvre expérimentale qui ne prend pas chez moi.

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29 Janvier - 6.9

Une bonne bombe metal de trente minutes, qui déploie un univers et s'y restreint sûrement un peu trop.
"Someone Else's skin", morceau-fleuve et conclusion du disque, semble vraiment valoir le coup après une écoute.