Wednesdays est un mal nécessaire. En s'appuyant sur des témoignages réels, le titre compose une expérience de vie, celle de Tim, la tête carrée, marqué à jamais par ce qu'il a subi. Pour pouvoir remonter à la surface, Tim va devoir couler et prendre appui au fond de la piscine. Vous pensez avoir le mental nécessaire pour l'aider ?
Comme souvent, tout commence de manière anodine. Un vieux jeu PC que vous relancez ravive peu à peu des souvenirs d'enfance. Ah tiens, cette fois où vous jouiez à Zelda chez un copain quand son grand frère débarque avec une cassette porno... Ou bien ce jour où, lors des funérailles de votre grand-mère, votre père n'a même pas su vous exprimer le moindre sentiment... comment aurait-il pu vous écouter pour autre chose, alors ? Ou encore le mercredi où votre grand-père a construit un mur dans le jardin familial, mais pas assez haut pour aller jouer chez votre cousin. Votre cousin, tiens, Giovanni : 7 ans de plus que vous, il vous laissait jouer à ce jeu qui ressemble à un Theme Park, dans sa chambre. Mais pourquoi les souvenirs de vos mercredis après-midi sont flous ? Pourquoi vous avez le sentiment qu'il y a quelque chose qui cloche avec ces parties chez votre cousin ? Vous relancez donc ce simili Theme Park pour recoller les morceaux de votre enfance, tristement ordinaire.
Wednesdays n'est clairement pas le genre de titre que vous lancez pour vous détendre. C'est avant tout une expérience de sensibilisation, plus qu'un jeu. Son objectif est de briser un tabou qui touche des millions de personnes en : 1 personne sur 10 a subit l'inceste, et dans chaque classe 2 à 3 enfants en sont victimes. C'est absolument énorme, et si vous lisez ce test et êtes directement concerné : sachez que l'on vous croit. Wednesdays met donc en lumière ce qui peut parfois paraître anodin mais ne l'est pas : l'innocence des enfants face à la manipulation de leurs bourreaux est ici soulignée. Les victimes ne sont pas des coupables, même si malheureusement, statistiquement, elles ont tendance à reproduire le mal subi à leur tour. Alors pour éviter ça : il faut en parler, absolument. Parler aide à stopper l'horrible boucle dans laquelle il est possible de se sentir enfermé. Victimes, violeurs : parlez, on vous écoute.
Critique complète publiée sur Gamatomic