Ne me parlez plus de Resident Evil 5 et 6. SURTOUT PAS. En tant que survival horror, j'attendais bien évidemment avec grande impatience ce nouvel opus d'une saga en déclin. Après l'échec pré-naissance de Silent Hills, Capcom a su profiter de l'occasion pour réinventer totalement sa série avec ce Resident Evil 7. Au programme : une vue première personne, de la réalité virtuelle et le retour d'un jeu dans lequel l'ennemi est une menace, et non plus l'inverse. Mais, vous allez certainement me dire : influence Outlast ? Oui et non. J'avais peur pour ce RE7 qu'il devienne une pâle copie d'Outlast (qui soyons honnêtes, est un très bon jeu pour crier, mais pas forcément un survival horror typique comme on les aiment) mais loin de là. Le choix de la première personne se justifie dès les premières heures de jeu, notamment une première séquence absolument terrible en termes de mise en scène et d'ambiance. Le rythme du jeu est équilibré, alliant à la perfection les séquences d'action, d'énigmes et de cache-cache avec les membres de la famille Baker qui se transforment en véritables Nemesis à la sauce Resident Evil 3. Quel bonheur que de se retrouver à nouveau dans un manoir, livré à nous même, sans être surarmé. Si les derniers opus de RE s'avéraient hilarants (cf : la scène du Zombie en moto ou la scène de Redfield et du rocher en fusion), le dernier né de la série est tout sauf rigolo. C'est glauque, sale, terrifiant, violent : tout ce qu'on attend d'un jeu du genre. Bien évidemment on pourrait regretter un scénario assez tiré par les cheveux et pas forcément détaillé, des clins d'oeils peut-être mal maîtrisés ou une durée de vie réduite (merci les DLC), mais dans l'ensemble Resident Evil 7 a réussi ce qu'il aura lamentablement raté depuis maintenant presque 12 ans. Mention spéciale pour la réalité virtuelle avec laquelle j'ai refait le jeu (trop dur la première fois), qui elle aussi est maîtrisée et ne procure pas de motion sickness. Resident Evil 7 c'est validé, merci Silent Hills pour l'inspiration et bravo à Capcom. Vivement la suite.