230 heures de souf… et d’addiction (il me serait hypocrite de mettre moins que 5 étant donné le temps que j'y ai é)
Ah, Pokémon Violet. Un jeu qui m’a fait soupirer, râler, lever les yeux au ciel… avant de me happer dans une spirale infernale de shiny hunting, de raid farming et de Pokédex à compléter. Parce que oui, après avoir critiqué son open world digne de la PS2, son level design paresseux et son scénario plat quand on a connu la grandeur de Noir & Blanc 2, j’ai quand même é plus de 230 heures dessus, DLC compris.
Un open world en kit et des sandwichs indigestes
Soyons honnêtes : l’open world de Violet est un désastre. Un vaste espace vide où les Pokémon apparaissent aléatoirement sous nos yeux, où les textures bavent et où l’on sent que Game Freak a voulu faire du Breath of the Wild sans en avoir ni les moyens, ni la technologie, ni la vision. En 2023, se déplacer dans Paldea donne l’impression de jouer à un sandbox expérimental sur PS2.
Et pourtant, j’ai fini par écumer cette map dans ses moindres recoins, non pas pour la beauté des paysages, mais pour le shiny hunting. Car me voilà à enchaîner les sandwichs boostant les taux d’apparition, en espérant voir ces versions recolorées de mes Pokémon préférés. Et là, je me rends compte que la plupart sont atrocement moches. Pourquoi Game Freak a-t-il décidé que tous les Pokémon chromatiques de cette génération devaient être ternes, fades ou simplement identiques à leur version normale ? Mention spéciale à Malvalame, l’un des Pokémon les plus stylés du jeu… sauf en shiny, où seuls ses yeux changent. Une véritable insulte au concept même de Pokémon chromatique. Ils auraient pu en faire un monstre spectral d’un violet profond, un noir abyssal, mais non, ils ont opté pour… rien.
Un scénario qui fait pâle figure face à Noir & Blanc 2
L’histoire principale aurait pu être touchante si elle ne semblait pas écrite avec le strict minimum syndical. L’arc de la Zone Zéro est intéressant, avec une ambiance unique et une bande-son magistrale (l’un des rares moments où j’ai vraiment ressenti quelque chose dans ce jeu), mais dans l’ensemble, Violet manque cruellement de profondeur. Quand on a vécu la complexité scénaristique et les enjeux de Noir & Blanc 2, il est difficile de ne pas voir Violet comme un retour en arrière.
Les DLC, quant à eux, sont tout simplement minables. Peu inspirés, mal rythmés et surtout, incapables d’ajouter une véritable plus-value à l’univers du jeu. Leur seule véritable utilité ? Nous vendre encore plus de Pokémon exclusifs et nous forcer à replonger dans cette boucle infernale de collection.
Les raids : mon enfer personnel, mais je voulais ces fabuleux
Et que dire des raids saisonniers ? Je me suis pourtant juré de ne pas tomber dans ce piège, de ne pas sacrifier des heures de ma vie à affronter des Pokémon au moveset abusé dans un mode mal équilibré et souvent frustrant. Mais bien sûr, Game Freak a eu l’idée machiavélique d’y cacher des Pokémon fabuleux que je voulais absolument. Alors, me voilà à souffrir, à optimiser mes builds, à prier pour tomber sur des coéquipiers qui ne one-shot pas le boss avec une mauvaise strat… et à recommencer.
Un éclair de nostalgie dans ce chaos
Mais tout n’est pas à jeter. La musique de la Zone Zéro est une claque, probablement l’un des meilleurs thèmes que la saga ait produit depuis longtemps. Et l’apparition de Meloetta dans le DLC ? Un vrai moment de nostalgie, un rappel des folles théories qu’on partageait étant enfants pour essayer de faire apparaître Mew sous le camion de Pokémon Bleu ou Celebi dans la forêt de Pokémon Argent. Ce genre de clin d’œil me touche plus que tout ce que le scénario principal a tenté de raconter.
Le pire, c’est qu’ils auraient pu faire un jeu incroyable
En mixant les meilleures idées de Légendes Arceus et de Violet, Game Freak aurait pu nous offrir un jeu magistral. Mais à quoi bon innover quand on peut vendre 40 millions d’exemplaires en un an, en sachant pertinemment que même ceux qui se plaignent y joueront autant que moi ?
Parce qu’au fond, malgré mes critiques, malgré mes plaintes, malgré les textures affreuses, les shiny paresseux et les DLC inutiles, j’ai é plus de 230 heures sur Pokémon Violet. Et quelque part, c’est peut-être ça, la véritable réussite de Game Freak.