Vous en connaissez des jeux, vous, qui mêlent plateforme, stratégie, infiltration, réflexion, humour, durée de vie et univers génial ?
Eh bien moi, je n'en connais pas 36, et L'exode d'Abe est l'un d'eux.
Vous incarnez Abe, un mudokon, sorte d'humanoïde vert, doté de pouvoir psychique, qui après avoir sauvé ses congénères des teeeeeeeeeerribles glukons, des humanoïdes tyranniques qui voulaient en faire de la viande, doit rembaucher pour cette fois les empêcher de faire de la bière avec les os de ses ancêtres.
On retrouve donc le même système de plateforme très pointu (comprendre par là intuitif, précis, et parfois exigeant).
La gestion des amis mudokons du héros est amélioré : on les dirige toujours vocalement (la voix du héros, on est sur PS1, quand même) avec des "Salut !" "Viens !" "Au boulot !" "Attends !", mais de nouveaux mudokons sont introduits, comme les aveugles, qui ne s'arrêtent qu'en se prenant un mur ou en tombant, les déprimés, qui se suicident en se baffant si ils voient un ami mourir, ou encore les enragés, qui frappe le héros s'il vient à er à côté. Ces nouveaux mudokons s'accompagnent de nouvelles interactions, comme la baffe, qui calme les mudokons touchés par le gaz hilarant, ou la tape sur l'épaule pour consoler le déprimé ou l'énervé.
Abe peut toujours contrôler mentalement ses ennemis pour progresser, les faisant s'entretuer ou utiliser des mécanismes hors de portée.
Les ennemis, d'ailleurs, restent les mêmes, les sligs -sorte de Ctuhlu sur pantalon robotisé, les glukons -nababs industriels tyranniques, les scrabs -bêtes qui dévorent sauvagement Abe s'il se trouve sur le chemin de leur charge, les slogs -les chiens des Sligs, et j'en e et des meilleurs, mais les interactions sont accrues.
En effet, vous pouvez désormais contrôler les bêtes sauvages et interagir avec leurs congénères par le biais de cris (là aussi, vous n'avez pas à reproduire le cri du paramite -Schhhh ! Schhhh! Schhh !- pour pouvoir apprécier le jeu).
Abe acquiert aussi la faculté de se transformer en Shrykul (à mes souhaits), une sorte de super scrab qui détruit tous les ennemis présents à l'écran.
Mais le plus important dans cet épisode, c'est la bière.
Oui, la bière, celle faite avec les os des mudokons.
Pourquoi donc me direz vous ?
Si vous connaissez l'odyssée d'Abe, l'épisode précédent de la saga, vous savez qu'Abe peut péter. Oui, ça arrive à tout le monde, si vous appuyez sur X, Abe pète (ce qui a pour conséquence immédiate de faire rire les autres mudokons présents). Eh bien s'il a bu de la bière, il pourra, une fois son pet effectué, l'enchanter par le même biais que celui qu'il utilise pour enchanter ses ennemis. Une fois le pet sous votre contrôle, vous pouvez le déplacer, et l'utiliser comme ... explosif ! Eh oui, votre pet vous servira à détruire des mines, tuer des sligs, détruire des caméras, et j'en e.
Bref, un jeu très complet, à la durée de vie plus que correcte, un humour omniprésent, et même un message sous-jacent dénonçant les dérives du capitalisme (bon, on en est pas encore à manger nos semblables et à en faire de la bière, m'enfin...).
Un grand classique, si vous avez une Playstation 3, courrez le télécharger sur le Playstation Store, sinon, essayez de le trouver d'occasion sur PS1, ou achetez le sur Steam pour PC.
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