Critique de Max Payne par Florian Bodin
C'est fidèle au jeu original mais je me demande si c'est bien normal que les FPS chutent autant durant les gunfights.
Par
le 16 nov. 2011
2
Max Payne est un jeu qui m'a toujours intrigué. A vrai dire, je possède une copie de la version PC, mais bon, c'est toujours galère de faire marcher des vieux jeux sur un hardware récent donc je ne me suis pas encore trop penché sur son installation.
Une autre chose qui m'intrigue toujours, ce dont les "demakes" qui fleurissaient à une époque sur les consoles portables. Trois ans après sa sortie sur PC (et 6 mois après la sortie de l'épisode 2), Rockstar décide de sortir son jeu culte sur GBA. Vu son arrivée tardive et le public-cible de la console, il est peu probable que ce Max Payne Advance (titre affiché dans les menus) ait eu un grand succès, mais j'aime ce genre de prise de risque.
L'histoire du jeu semble suivre fidèlement l'originale. J'ai l'impression que certains détails sont és à la trappe parce que je n'ai pas tout compris à certains enchaînements de scènes (pourtant j'étais attentif, je vous le jure Monsieur le juge), mais ça reste compréhensible dans les grandes lignes.
La grande originalité du titre, c'est que la plupart des cinématiques sont doublées, ce qui est rarissime voire inédit pour un jeu GBA. Evidemment, les haut-parleurs de la console étant ce qu'ils sont, le résultat est peu intelligible et n'aide pas à la compréhension de l'intrigue, mais la prouesse mérite d'être saluée (et puis bon, c'est sous-titré, les développeurs ne sont pas des sadiques). J'ai aussi l'impression que ça sonne un peu mieux sur le Game Boy Player, mais ça reste très compressé.
Tant qu'on est à parler du son, un mot sur les musiques qui sont complètement oubliables et dignes de figurer dans un ascenseur. J'ai l'impression qu'il n'y a que 3 morceaux en tout et pour tout, j'imagine que les dialogues prenaient toute la place dans la cartouche.
Au niveau des graphismes, le jeu adopte une 3D isométrique plutôt réussie. Méfiez-vous toutefois de certaines portes blanches collées sur un mur blanc, ça m'est arrivé de er 3 fois à côté et de tourner comme un con dans le niveau.
Vous pouvez même choisir différents types de contrôles si vous ne voulez pas er votre temps à maintenir la diagonale sur la croix directionnelle. Néanmoins, je trouve que conserver les contrôles les plus intuitifs est plus simple, en particulier lors des scènes d'action où vos vieux réflexes peuvent vous rattraper.
Concrètement, vous déambulez dans les niveaux et vous affrontez des vagues d'ennemis dans des gunfights assez sanglants. Ca doit être le jeu avec la plus grosse quantité d'hémoglobine sur la console, devant Kid Paddle : il n'est pas rare que le crâne de vos ennemis explose et asperge les murs environnant de liquide rouge.
Malheureusement, il n'y a pas 36 façons d'aborder ces combats. Si vous y allez à la loyale, vous allez vous faire démonter par le premier PNJ armé d'un fusil à pompe ou pire, d'une mitraillette. Il vous faut donc utiliser le célèbre bullet time pour ralentir le temps et pouvoir caler 5 balles avant même que l'ennemi ne vous ait mis en joue. Et c'est comme ça pour tous les combats du jeu, même les mini-boss ont la même barre de vie et le même armement que leurs sbires.
Le seul combat qui propose un peu de variété est le boss final, où vous devrez trouver un moyen pour empêcher qu'un hélicoptère ne décolle. Personnellement je trouve l'affrontement assez foiré à cause de la perspective naze, mais il a le mérite de finir le jeu sur une touche d'originalité. En plus il y a un checkpoint juste avant, donc c'est pas la mer à boire.
Occasionnellement, vous aurez aussi de courtes phases de plate-formes et il vous faudra esquiver des jets de flamme. C'est parfois très dur, toujours à cause de la perspective qui ne permet pas de bien lire la distance qui vous sépare d'un trou ou du feu.
Il y a même une très courte phase d'infiltration à la moitié du jeu où Payne se retrouve privé de ses armes. Dommage qu'on récupère vite notre armement, parce que ça apportait une variété bienvenue.
Max Payne sur GBA est un peu rageant. Le jeu fonctionne bien et est plutôt joli mais il est affreusement répétitif, et si on est parfois bloqué c'est à cause d'un détail stupide dans le décor, pas à cause de la difficulté du jeu (très abordable et bourrée de checkpoints). Les cinématiques en mode PowerPoint n'aident pas non plus à être impliqué dans l'intrigue, pourtant intéressante au vu du trauma subi par Payne. En plus le jeu a tendance à lagger dés qu'il y a plus de 2 personnages dans une même pièce, ce qui est raccord avec le concept de bullet time vous me direz.
Au final, le jeu est extrêmement court, comptez 3 à 4h grand maximum pour en voir le bout la première fois. Le jeu propose quelques défis annexes une fois l'aventure finie (comme un mode où il faut finir les niveaux sous une limite de temps), mais ça reste assez chiche.
En fait, Max Payne GBA c'est un peu l'anti-Jet Set Radio GBA. Les contrôles sont bons mais le son est à chier et on s'ennuie, alors que JSR propose une musique assez ouf et un défi assez relevé, mais est plombé par ses commandes.
M'enfin, si vous voulez absolument faire un jeu sanglant avec un flic renégat sur GBA, vous pouvez toujours tenter le coup.
Créée
le 4 mai 2021
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