Le problème n'est pas que le jeu soit mauvais, car il ne l'est pas (surtout qu'en matière de FPS exclu PS3 on est plutôt enclin à l'indulgence après la nullité de la série Resistance ou la vaste blague Haze), mais c'est surtout qu'après avoir fini le jeu, on n'en retient strictement rien. Malgré tout le soin apporté aux somptueux graphismes du jeu et à l'esthétique des vilains nazis de l'espace (même si celle-ci est repompée sur le travail de Mamoru Oshii jusque dans la campagne marketing), le jeu manque vraiment de personnalité : on enchaîne mollement les niveaux pas super inspirés sans chercher à comprendre le pourquoi du comment, on ne s'attache jamais aux héros dont la pauvreté du character design fait peur et on avance mécaniquement en tirant sur des ennemis qui finissent par tous se ressembler. En fait, Killzone 2 est un FPS routinier, sans idées sous couvert d'un emballage graphique quasi-irréprochable mais l'illusion ne tient pas longtemps.