C'est avec les sourcils froncés et un léger sourire aux lèvres que j'ai fais mon entrée dans l'univers Disgaea. Pourquoi commencer par le quatrième ? Peut être parce que les histoires ne se suivent pas forcément ou parce que ma Vita me demandait de la dépoussiérer et qu'un jeu de stratégie me tentait sur le moment ? Quoi qu'il en soit Disgaea 4 réside désormais sur ma bibliothèque et heureusement que son côté "c'est complexe donc ennuyant" est rattrapé par un humour qui tourne le jeu entier en dérision sinon il aurait surement fini dans le bac des jeux d'occasions de Fnac.
Dés les premières minutes du jeu le joueur est accueilli par Valvatorez, vampire déchu s’efforçant à manger des sardines pour ne pas boire de sang humain. Ce puissant démon d'antan est rétrogradé au plus bas stade des enfers. Vivant de son emploi de formateur de Prinny - pingouins emblématiques de la série - il se contraint par la force de ses convictions de partir à l'aventure pour renverser le gouvernement et succéder au régent des enfers. On ne pas s’empêcher de trouver le ridicule dans ce scénario qui se présente comme sérieux, mais grâce à ce contraste Disgaea 4 se permet de critiquer ouvertement les politiciens (en pouvant les soudoyant par ex), les inégalités des classes et pointe du doigt les publicités mensongères à coup d'hypocrisie et blague. La plupart des monstres présents sont aux chômages et le trophée "Pôle-emploi du sous-monde" ne fais que renforcer le comique dans cette large panoplie d'idées farfelues.
Comme tout tactical (corrigez-moi si je me trompe), les combats se ent sur une carte isométrique où les personnages et les ennemis se relayent pour se déplacer et attaquer. Cependant D4 ne s'arrête pas au côté classique et permet de faire des combos selon la position des ses troupes face aux ennemis. On y trouve aussi des blocs de couleur qui font office de modificateur et il n'est pas rare de voir des maps totalement colorés où chaque case dispose d'un effet différent. Pour cette raison il faudra souvent revoir sa stratégie déjà que les monstres seront de plus en plus forts, capable de fusionner entre eux et de déclencher des attaques dévastatrices. Tout cela peut sembler confus à première vu, car le jeu ne donne pas beaucoup d'explication et les tutoriels ne suffisent pas pour connaître les bases et les évolutions tactiques. Il faudra s'habituer (longuement pour ma part...) aux mécaniques pour pouvoir en profiter pleinement.
Ayant é plus de 150h dessus, je peux maintenant affirmer qu'il est quasi infinissable. Même si le scénario se boucle plutôt rapidement, le post-game rajoute une grosse couche à une durée de vie déjà impressionnante. Il faudra apprendre à farmer un bon équipement, car ce n'est pas une simple formalité comme dans les autres jeux (mais plus une technique et un savoir-faire, sans blague.) pour espérer tuer des monstres dont les stats frôlent les 50 millions.
Disgaea 4 : A Promise Revisited est un très bon T-RPG parodique. Même si le titre peine à s'adapter aux nouveaux venus, l'humour vous y retiendra à coup sur. Il se place sans pression aux côtés des meilleurs jeux de la PSVITA et vante les mérites d'une licence qui a su me combler.