Une console sans une ludothèque de qualité et variée, c’est une machine sans magie, une boîte en plastique qui prendrait la poussière. Nintendo l’a bien compris avec son Gamecube en faisant de l’œil à différentes compagnies pour l’épauler. Capcom a offert à la console des jeux prenants comme Viewtiful Joe et la série Resident Evil. Namco, elle, a proposé des RPG de qualité (les deux Baten Kaitos et Tales of Symphonia) et des jeux musicaux. En adaptant la série phare au Japon Taiko no Tatsujin dans l’univers de Nintendo Donkey Konga aura crée un jeu surprenant et amusant qui aura surpris bien des joueurs occidentaux. Mais un autre genre de jeux musicaux n’avait jusqu’à présent pas les faveurs des consoles Nintendo : le jeu de danse sur un tapis.
C’est pour remédier à ce manque que Nintendo fait appel à Konami, l’éditeur phare de ce genre de jeux avec ses Dance Dance Revolution, et lui confie son ambassadeur de marque, l’homme à tout faire Mario. Malheureusement, quand le jeu sort, celui-ci ne répond pas aux attentes du public habituel.
Licence Mario oblige, une bonne part des titres disponibles vient de la ludothèque du plombier ou des séries de Nintendo, avec quelques morceaux de musique classique. On retrouve ainsi des thèmes repris des différents jeux de plateforme mais aussi d’autres provenant de Mario Kart Double Dash ou de Wario World. Tous ces morceaux ont été réorchestrées.
Malheureusement, ces reprises façon dance de l’univers de Mario sont le plus souvent peu inspirées, criardes et agressives. Et il faut se rendre à l’évidence, l’univers musical de l’emblème de Big N n’est pas fait pour être dansé. Il est fait pour être sifflé ou fredonné, le tout avec plaisir. Mais quand il s’agit de danser dessus, ce n’est plus possible. Même réarrangées, on sent que ce n’est pas leur place, et le joueur devant sa télévision aura bien du mal à s’impliquer dans le pas de danse.
Ce jeu de danse échoue donc à la catégorie primordiale pour un soft de ce type : proposer une playlist entraînante pour virevolter sur le tapis électronique. Le mode histoire implanté, très naïf mais réalisé avec soin, ou les différents mini-jeux, assez amusants, ne peuvent pas faire oublier que l’envie de danser, de jouer, de s’am, n’y est pas. Sur la même console, mieux vaut préférer Mc Groovz Dance Beat, mais qui fut hélas édité à très peu d’exemplaires.