Bravely Default
7.2
Bravely Default

Jeu de Nintendo (2012Nintendo 3DS)

Brave, par définition.

Vain diou ! Cela fait près de deux ans qu'on nous le tease ce Bravely Default. Deux ans qu'honteusement je ne cache pas mon impatience, et que je fais ma groupie devant ses artworks tous plus mignons les uns que les autres n'espérant qu'une chose, avoir affaire à un J-RPG au tour par tour à la hauteur du fleuron de la période pré-PS2.

Déjà, tout le petit manège de communication autour du jeu flairait bon le plaisir régressif. Univers médiéval-fantastique naïf (oui, oui, c'est de la pop' jap ma bonne dame, il ne s'agit pas de Game of Thrones), personnages aux bouilles et aux cuisses bien rondes, variété monstrueuse de professions systématiquement illustrées par des costumes hauts en couleurs... c'était sûr, j'allais adhérer.

Ca n'a pas loupé, le jeu sonne juste (et même plus) dans tout ce que j'attendais de lui. Un système de combat agencé et équilibré avec un tel talent, à une époque ou le genre a disparu, ça relève nécessairement du travail de ionné. Résultat, là, alors que je viens d'achever la fin véritable au bout de 80 heures, je n'ai qu'une envie. C'est d'aller faire un bisou à chaque développeur ayant participé de près ou de loin à ce petit bijou.

Voyez-vous, Bravely Default n'invente pas la poudre, aussi bien dans son scénar que dans son système de jeu. Toutefois, il tire pleinement parti de son . Que ce soit dans sa connectivité, sa difficulté, son découpage et son accessibilité, le joueur dispose de tous les moyens nécessaires pour faire du jeu un challenge relevé, une jolie promenade, une aventure épique et plus encore. Jusque dans ses conclusions, le soft s'adaptera à son utilisateur pour un plaisir de tous les instants.

A moins d'être allergique à la DA et au tour par tour, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher qui que ce soit de prendre du plaisir à parcourir Luxendarc de bout en bout aux côtés de Tiz, Agnès, Ringabel (ce nom !) et Edéa. En se concentrant sur des archétypes clairs de personnages sans s'encombrer de psychologie, le jeu va à l'essentiel, tout le temps, offrant de ce fait un rythme des plus plaisants. Très structuré, très prévisible, mais agréable et dynamique. Chaque situation a une saveur de retrouvaille avec des sensations oubliées depuis trop longtemps, et ça fait un bien fou.

Le pari de Bravely Default est de retransmettre le goût de l'aventure sur le canon du J-RPG traditionnel, avec une finition moderne. Et il le fait à merveille. Si cette perspective vous titille un minimum, bah foncez. Foncez.

Foncez !
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs jeux vidéo de 2012

Créée

le 14 janv. 2014

Critique lue 1.3K fois

11 j'aime

7 commentaires

PekJB

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

11
7

D'autres avis sur Bravely Default

Brave Désillusion

Je viens, à grand mal, de terminer, enfin, ce jeu. D'habitude, quand je termine un RPG, je suis toute triste à l'idée que c'est fini, que je vais devoir dire au revoir aux personnages, à l'univers et...

Par

le 7 avr. 2014

25 j'aime

6

Critique de Bravely Default par Ryozhukai

71h26. Je viens de terminer Bravely Default, avec la bonne fin (la longue, la répétitive, la vraie. Notez qu'il y en a une autre, plus courte, plus expéditive, qui zappe un certain nombre d'éléments...

Par

le 13 juin 2013

24 j'aime

8

Critique de Bravely Default par Fuyu

L’aventure commence donc avec Tiz, jeune homme vivant dans un petit village et menant une vie paisible. Mais comme on est pas au monde des bisounours, un rayon laser s’abat sur la région et raye...

Par

le 10 nov. 2012

22 j'aime

6

Du même critique

Addicted to chaos

On connaît de longue date les ingrédients de la franchise. La sauce prend encore une fois, et peut être même plus que jamais. Au delà de toutes les considérations concernant la juiciness du gameplay...

Par

le 21 sept. 2013

58 j'aime

5

Leçon n°X : Pour construire un mythe, faites rayonner des icônes.

L'objectif du film est assez clair : porter un regard bienveillant sur des icônes du jeu indépendant en mettant à nu leurs motivations, leurs doutes... au final leur personnalité. La réal du...

Par

le 12 juin 2012

41 j'aime

1

Brouillon de légende.

Xenogears ou la cristallisation du conflit entre ludologie et narratologie. Scindé en deux Disques, l'aventure de Xenogears commence son chemin tranquillement après une introduction pourtant...

Par

le 16 avr. 2013

35 j'aime

12