Il était une fois une autre Amérique

Bonjour.

Loin de Fizcaraldo ou de Colomb, nous voilà au niveau des pâquerettes de la colonisation espagnole en Amérique du Sud.

Décidément, le cinéma argentin se montre de plus en plus digne de la scène internationale : même les Européens seront capables de le suivre et de l'estimer, dans une croissance qu'on peut espérer longue.

Ici, la caméra est à taille humaine. Pas de grande démonstration sur l'idéal chrétien, la soif de sang de l'envahisseur, la recherche de cités fabuleuses...

Cette confrontation entre istrateurs du Roi, entre Grands d'Espagne, si petits face à l'isolement, la rudesse du dénuement, et la lenteur de l'istration de la conquête, entre l'Histoire et ceux qui l'ont vécue, voilà qui fait tout l'intérêt de Zama. Un film écrit par des "autochtones", descendants historiques qui sauront prendre ce terme dans son meilleur sens : celui de ceux qui sont du pays et savent.

C'est ainsi que je reçois ce que je prends comme un témoignage sans débordements, de ce qu'ont pu être certains aspects de cette tranche d'Histoire, assez ressemblants par certains côtés aux histoires actuelles de ces mêmes régions du globe où l'on continue à chercher or, pierres précieuses et efficacité istrative. Où l'on pourrait aussi mal er qu'on écrive des livres. Et qu'on les lise. À défaut, il y a de bons films, même s'ils n'ont pas l'honneur de plaire au Roi et ses ministres.