Bien foiré
Ce film qui aurait dû me procurer le rire et la réflexion par son concept inhabituel, ne m'a procuré que l'ennui. Très déçu. Au fond, comme Yannick ( Raphaël Quenard ), sauf que lui craque et prend...
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le 29 déc. 2023
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Lorsqu’il assiste à une pièce de théâtre comique de mauvais goût, Yannick se rebelle. Il ne peut pas tous les soirs prendre du bon temps, ce soir devait être une exception, mais il n’en prend pas vu la médiocrité du spectacle. Jusqu’ici pas d’absurde… jusqu’à ce que Yannick décide de prendre la salle en otage à l’aide d’une arme à feu pour écrire en direct sa propre comédie. N’en disons pas plus sur le film mais rappelons à ceux qui ne l’ont pas encore vue que ce film est loin d’être le plus absurde de la filmographie de Dupieux. Je dirais même qu’étonnamment, ici, c’est Dupieux qui met les pendules à l’heure et donne du sens à une réalité qui embrasse l’absurde.
Ici Yannick est l’auteur d’une prise d’otage mais avant cela, il le répète souvent, c’était lui la victime d’une prise d’otage. En effet, lui ce qu’il voulait s’était se divertir au regard d’une image (théâtre ici, mais le parallèle est évident avec toutes sortes d’images, dont le cinéma). Cependant, puisqu’il n’est pas satisfait il doit, comme les autres spectateurs, se complaire parce que « c’est de l’art » c’est-à-dire qu’il doit rester jusqu’à la fin, qu’il doit simuler des rires lorsque les autres le font (ne laissons pas les acteurs flopper ce serait un manque de respect) et qu’il doit, bien sûr, applaudir à la fin, comme tout le monde. Ce que montre Dupieux ici c’est que devant une représentation le spectateur doit parfois devenir lui-même une représentation, il n’est plus sujet il est un public. Si le spectateur joue un rôle comme les acteurs, il est dans la représentation, mais Yannick est le seul à ne pas être dans la représentation. Il se libère des conventions sociales et impose son être. Et là coup de tonnerre, Yannick qui impose son être dans une comédie où tout le monde joue le rôle qui lui est assigné (acteur et public) devient, lui-même, le spectacle. L’homme ne contemple pas l’image c’est l’image (public) qui contemple l’homme (celui qui se libère de la représentation). Ici, on est dans l’absurde… -l’image qui contemple l’homme et pas l’homme qui contemple l’image "mais cela n’a pas de sens"- effectivement. Mais c'est un absurde pourtant bien réel que Dupieux retranscrit dans une fable qui nous fait rire autant que réfléchir.
Créée
le 2 mai 2025
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Je crois que le souci principal de Yannick c'est qu'il m'a été totalement survendu et que j'en attendais pas mal, faisant partie de ceux qui ont aimé les derniers Dupieux et qui ont adoré Raphaël...
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