Détournement de fonds publics
Intrigué par l'affiche du film reprenant le code des films de SF des années 1970 (précisions le siècle pour la postérité) et par la présence de Mrs Scarlett, je décide d'investir deux heures d'un splendide dimanche après-midi (et à Londres ça coûte cher).
Le tempo est volontairement lent, joue sur la répétition de scènes abstraites difficiles à qualifier et exploite le son pour faire écho des perceptions des protagonistes ; en étant tantôt en sourdine, tantôt incompréhensible voire emphasé (ça se dit, emphasé ?).
Sauf que le film ne démarre jamais et si on y voit un alien perdu (un alien vraiment ? ça pourrait tout aussi bien être un couple de serials killers) privés d'émotion, programmés pour une action et une seule : aspirer l'énergie vitale de leurs proies.
L'aspect métaphorique du film est tellement poussé qu'on en est également privé d'émotions : entre moi et le film, c'était le mur d'Hadrien.
En fait c'en était tellement chiant et inable que je suis parti avant la fin.
Profiter du ciel bleu et du silence sur un banc étaient bien plus intéressants.
Un gâchis.