Plan rapproché sur une menace hors-champ. Le sens est dans le son. Nuit sur les bourreaux. Prisonniers d'un habitacle, oppressés par le doute, des pieds-nickelés partent en Vigilante, suscitant le rire gras du lynchage collectif dans un tribunal populaire.
Carburant à la haine, le récit n'avance pas. En tenue de soirée, les victimes eructent, ressassent. Lié par la censure, le film reste sur le bas-côté, ne laissant dans le cadre que bavardages stériles.
La caravane e, et les chiens aboient. Au centre des regards, l'être maléfique en ressort sublimé. Inspirant tour à tour pitié et fascination. N'eussent été les déboires du réalisateur, on aurait cru la démonstration pro-Régime.